L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) a signalé un accident de chasse, survenu dans la Drôme, dimanche 13 septembre, jour de l’ouverture. Un randonneur et son fils, qui se trouvaient sur un chemin d’exploitation près de Porte les Valence ont été blessés par le tir d’un chasseur en direction d’un faisan. Les deux personnes ont été hospitalisées et le pronostic est réservé quant à l’œil d’un des deux blessés près duquel un plomb est arrivé.
Le chasseur, par ailleurs connu comme responsable, a tiré en direction d’un faisan qui se trouvait à environ 25 mètres. L’oiseau a été tué, mais une partie de la gerbe a poursuivi sa route beaucoup plus loin, au-delà d’une haie devant laquelle se trouvait le gibier. Une trentaine de mètres plus loin, soit à une soixantaine de mètres du chasseur, des plombs avaient encore assez de puissance pour blesser les deux randonneurs.
Le chasseur a commis une faute (éliminatoire à l’examen du permis de chasser) en ne prenant pas garde à la présence de la haie. En effet un chasseur ne doit tirer qu’après s’être assuré qu’il ne fait pas courir de risque à des personnes qui se trouveraient derrière le gibier y compris derrière une haie.Mais la puissance conservée par les projectiles est inhabituelle. Des plombs rapidement leur puissance et deviennent vite inoffensifs.
L’accidentpour l’ASPAS pose de nouveau la question du « dimanche sans chasse ». L’association souligne les dangers courus par des promeneurs, ramasseurs de champignons, vététistes, et autres cavaliers dan des secteurs de chasse. Les risques existent malgré les précautions, malgré les formations, malgré les règles. Pierre Athanaze, président de l’ASPAS estime qu’un jour sans chasse, le dimanche, apporterait la sécurité.
Pour M. Muller Kapp, directeur de la Fédération des Chasseurs de la Drôme, un partage de l’espace et du calendrier est impossible car il rendrait impossible la fréquentation de certains milieux naturels. Car la nature appartient toujours à quelqu’un. Aux interdictions de pénétrer dans des propriétés pour chasser, les propriétaires amateurs de chasse pourraient interdire l’accès de leur propriété à des non chasseurs ! Pour la Fédération des chasseurs la solution est non pas le partage, mais la cohabitation, entre chasseurs, marcheurs, ramasseurs, mais aussi vététistes et cavaliers. La Fédération des Chasseurs insiste sur les relations qu’elle entretient avec les associations de randonnée pédestre.