Chèvres: le lait bio a de l’avenir

La demande de lait de chèvre biologique augmente fortement depuis plusieurs années en Rhône-Alpes et en France et la filière caprine « bio » mène des actions pour faire face.


On comprend pourquoi la journée technique et économique organisée par CORABIO, réseau de l’agriculture biologique en Rhône-Alpes et la Chambre Régionale d’Agriculture a eu du succès, des éleveurs, des élèves, venant de toute la région à Vaugneray mardi 29 pour écouter des exposés et suivre des visites.



Le fromage de chèvre véhicule déjà avec lui l’image d’un produit assez naturel, comme la chèvre qu’on imagine pas à l’étable soumise à un élevage intensif. Pourtant, des éleveurs sont de plus en plus nombreux à vouloir aller plus loin.Certains ont été traumatisés par la vache folle” explique Marinette Feuillade, qui suit la filière à CORABIO. Et des transformateurs recherchent aussi du lait bio, comme le fromagerie Bernard, de Saint-Vincent des Près, en Saône et Loire, prête à collecter dans un rayon de 200 kilomètres pour congeler du lait en permettant d’écouler des pointes de production.



Oligo-éléments et présure végétale



Il faut donc que les éleveurs gagnent en compétence pour utiliser au mieux leur paturage et … la physiologie des chèvres. Ainsi, le Dr Pierre Froment, vétérinaire dans le Drôme a présenté les études du GIE Zone Verte sur lerôle de certains oligo-élémentssur la santé des animaux, chevreaux ou adultes. Cette connaissance, la connaissance du sol, permettent de donner juste les compléments nécessaires.



Certains consommateurs demandant des produits végétariens, la filière se penche sur les présures. Extraites de la caillette des ruminants, la présure conventionnnelle ne convient pas. Des recherches ont été menées sur une présure végétale, la Chrymosine, extraite du champignon Aspergillus niger. Les premiers essais sont concluants.



Transformer, mais aussi livrer



Toutes ces améliorations doivent permettre aux éleveurs de mieux gérer leur cheptel, puis de mieux le valoriser. Pour le moment, 99% du lait est tranformé à la ferme, et la vente directe représente une part écrasante du marché. Mais il y a de la place pour vendre des produits en magasins spécialisés ou en grande ou moyenne surface.


Une grande partie des produits chèvre bio y sont actuellement importés, d’Allemagne, des Pays Bas, d Autriche. Aucune grande marque française ne s’est lancée et Rhône-Alpes ne compte même aucun collecteur important.



Pourtant, le cheptel caprin de Rhône-Alpes ( 5034 chèvres chez 77 éleveurs dont 42% dans la Drôme), représente 18% de la production française : 2,7 millions de litres sur un total de 15 millions produits par 27 200 chèvres chez 336 éleveurs.


michel.deprost@free.fr



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