La chimie de demain, la chimie verte, mettra en œuvre des molécules d’origine végétale issue de la biomasse actuelle et non pas de la biomasse fossile. Mais les molécules issue de la biomasse, même si elles contiennent de l’hydrogène et du carbone, ne pourront pas être travaillées comme les molécules d’hydrocarbures.
Les molécules issues de la biomasse, doivent par exemple être « débarrassées » de l’oxygène qu’elles contiennent. En effet, l’oxygène peut empêcher un certain nombre de réactions chimiques nécessaires qui permettront de produire des matières plastiques, des carburants, etc.
La catalyse pourra être utilisée pour éliminer l’oxygène des molécules de la biomasse.
Cette biomasse pourra être utilisée alors pour construire des « briques élémentaires » ou molécules plates formes, ces molécules qui sont à la base d’innombrables matériaux utilisés dans la vie quotidienne, comme l’éthylène, le propylène, etc.
Ces molécules issues de la biomasse pourront être utilisées dans le secteur de la chimie fine.
Toutefois les molécules issues de la biomasse ne pourront pas être utilisées avec autant de simplicité que des molécules issues de ressource fossiles.
« En effet, la biomasse végétale actuelle, est d’une extrême diversité. Elle dépend de la diversité des espèces, et au sein même des espèces, de la diversité des variétés, et même de la diversité des sols et des modes de cultures » explique Claude Descorme, chargé de recherche à l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement de Lyon (IRCELYON).
A terme, les molécules issues de la biomasse devront elles-mêmes être « assemblées » pour permettre la fabrication de produits non seulement « biosourcés », mais aussi bio dégradables. Produire des emballages plastique en polyéthylène biosourcé, qui mettraient toujours des décennies à disparaitre n’avancerait à rien.
Michel.deprost@enviscope.com