Plus de 2 000 personnes, ont selon le collectif FRACTURE, manifesté samedi sur la rive droite et sur la rive gauche du Rhône pour protester contre le projet actuel de contournement ferroviaire fret de l’agglomération lyonnaise ( CFAL).
Les manifestants ont stoppé le trafic ferroviaire pendant plus d’une heure sur la rive droite du Rhône, puis la nationale 7 à Vienne
Fracture est opposé aux tracés en cours d’études par RFF pour la branche sud du CFAL. Depuis Grenay, à l’Est de Lyon, les trajets étudiés se situent assez près de l’agglomération lyonnaise, et arrivent dans la vallée du Rhône, au nord de Vienne, près de Givors. Ces tracés permettent de rejoindre la ligne ferroviaire de la rive droite, la plate forme de Sibelin, et de relier Saint Etienne et le massif Central.
Pour les opposants, les tracés traversent des secteurs trop urbanisés, qui le seront encore davantage à l’avenir. « Le développement de l’agglomération lyonnaise va se faire vers le sud est rappelle » rappelle Philippe Chapand, porte parole de l’association. Les tracés actuels impactent des zones résidentielles, des collèges, et traversent des zones Seveso. explique Philippe Chapand.
Jean-Louis Puchol, président de FRACTURE dénonce « le projet estimé est à 1.4 Md d’€ mais on sait d’ores et déjà qu’il conviendra d’ajouter les dépenses liées à la protection de la nappe phréatique de l’Est lyonnais et de la plateforme ferroviaire de Sibelin, des ouvrages d’art liés au franchissement du Rhône, à la protection phonique des populations impactées en plaine d’Heyrieux et en vallée du Rhône, aux protections des pipelines. Les pratiques de RFF consistant à minimiser les budgets pour ensuite faire grossir la facture pendant les travaux sont d’un autre siècle et sont insupportables en ces périodes de restrictions budgétaires et de maîtrise de la dépense publique”.
FRACTURE demande que le contournement ferroviaire suive dans sa partie sud la ligne à grande vitesse Lyon-Méditerranée.
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