Pendant longtemps, les déchets utilisés pour la construction et les travaux publics ont été utilisés d’une manière empirique. La quantité de déchets produits, et la quantité des déchets, venant ou non du secteur de la construction, réutilisés dans ce dernier, obligent à en évaluer précisément l’impact environnemental.
Certains pays, comme les Pays-Bas sont en avance en matière de méthodologie d’évaluation de l’impact des déchets. L’Europe a mis au point des recommandations en la matière qui n’ont pas de force contraignante. . Les scientifiques français, souligne d’ailleurs Jacques Méhu, enseignant chercheur à l’INSA de Lyon, coordinateur scientifique du congrès WASCON, ont largement contribué à l’établissement de normes européennes comme la norme EN 12920.
Mais en France, l’encadrement normatif a relativement peu évolué depuis une circulaire de 1994 qui prescrit une estimation assez grossière, rendue obsolète par l’évolution de la science et de la technique
L’encadrement normatif français bouge néanmoins lentement. Depuis quelques années, des recommandations ont été mises au point. Elles sont en cours d’expérimentation et d’évaluation et entreront dans un guide élaboré sous la responsabilité du Ministère de l’Ecologie (MEEDDAT), dont les grandes lignes seront présentées lors d’un des trois ateliers du Congrès WASCON par Laurent Chateau, de l’ADEME. Plusieurs experts internationaux ont été invités pour animer les échanges : Susan Thorneloe et Geg Helms (USEPA), Rob Comans (ECN), Job Spijker (RIVM), Rein Eikelboom (VROM), Laurent Chateau (ADEME), Frédéric Leray (MEEDDAT), Pr He Pinjing (Tongji University), David Kosson (Vanderbilt University).
La prise en compte des futures normes est importante sur le plan scientifique, mais évidemment aussi sur le plan économique. Les normes fixent le cadre des pratiques souhaitables qui pourraient un jour devenir obligatoires.
¨Pour en savoir plus sur le congrès: http://www.wascon2009.com
http://www.insavalor.fr/wascon2009/index.php?page=workshops&location=p_contenu