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Insecticides contre la Chrysomèle: Arthropologia souligne des risques pour les pollinisateurs sauvages

Hugues Mouret, directeur d’Arthropologia, fait part d’un courrier envoyé au préfet du Rhône et au directeur du Service régional de protection des Végétaux ( SRPV) après l’épandage d’insecticides dans l’est lyonnais où huit chrysomèles du maïs ont été découvertes.



« Notre association, rappelle Hugues Mouret, se voit dans l’obligation de vous informer que l’usage à grande échelle (et l’épandage par traitement aérien en est une) de la deltaméthrine causera des dégâts énormes sur la faune sauvage» Le directeur d’ Arthropologia rappelle que « la France épand plus de 70 000 tonnes de pesticides chaque année, dont près de 80 % sont utilisés en pure perte, c’est-à-dire qu’ils n’atteignent pas leur cible ». Il cite l’IFEN (Institut Français de l’Environnement, coordonné par le Ministère de l’Ecologie) qui a publié une étude en 2007, « indiquant que 91% des eaux de surface et 59 % des eaux souterraines contenaient des traces de pesticides… »


« Il y a déjà près de 25 ans, rappelle Hugues Mouret « plusieurs études montraient les effets létaux et sub-létaux de la deltaméthrine sur les abeilles de ruches (Apis mellifera) et nombre d’autres organismes non-cibles, dont une large part d’utiles…». Il souligne des effets produits par la combinaison de la deltamétrhine avec d’autres molécules.


Un impact sur les abeilles non domestiques



Le terme “abeilles”, rappelle le directeur d’Athropologia, englobe près de 1000 espèces en France. L’abeille domestique ne représente qu’une espèce, mais le directeur d’Arthropologia souligne que le problème est plus grave pour la Faune apicole sauvage. Les insectes pollinisateurs (essentiellement les abeilles) pollinisent en effet directement plus de 80 % des plantes dans le monde, dont 84 % des plantes cultivées.


Hugues Mouret cite aussi le Recueil des effets non intentionnels des produits phytosanitaires*, ouvrage collectif publié en 2002 par l’UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes et par l’ACTA (Association de Coordination Technique Agricole). Le document rappelle que la deltaméthrine impacte fortement à très fortement de nombreuses espèces d’organismes utiles et auxiliaires, comme : les carabes, et staphylins, les punaises prédatrices, les chrysopes, les coccinelles, les perce-oreilles, les ichneumons qui sont eux-même des régulateurs des populations de ravageurs. La delthaméthrine favorise « parfois ou souvent » d’autres organismes nuisibles et notamment plusieurs espèces d’acariens.




Un usage à l’efficacité limitée




Le directeur d’Arthropologia note que « l’usage de la deltaméthrine aux Etats-Unis n’est absolument pas concluant en ce qui concerne la lutte contre cette chrysomèle du maïs et son efficacité même contre ce ravageur est dès lors sérieusement remise en doute»






Pour le directeur d’Arthropologia, la mesure prioritaire reste une réelle rotation des cultures qui « permet de plus une régénération des sols, trop souvent épuisés par les cultures intensives. D’autre part, le maïs est une culture très gourmande en eau, et le fait de changer quelques années ne sera que bénéfique pour les nappes phréatiques.


michel.deprost@free.fr


Pour en savoir plus sur Arthropologia: http://www.arthropologia.org/







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