Les rencontres entre professionnels débuteront dès vendredi matin par un comité des ventes auquel participeront les représentants des communes forestières de Rhône-Alpes (Uracofra), dont le président Jean-Claude Monin, maire de Saint-Jean d’Arvey (73), est également président de la fédération nationale (FNCOFOR). Les cadres de l’ONF seront également de la partie pour évaluer l’état du marché tant pour le bois d’œuvre que le bois énergie.
La journée du vendredi sera également une journée de formation sur les thématiques du débardage par câble et de la forêt de protection, à destination des élus, techniciens et propriétaires forestiers. C’est Etienne Seillier, nouvel exploitant installé à La Salette-Fallavaux (38), qui assurera la partie démonstration du débardage sur un chantier de l’ONF, avec un tracteur et un câble court. « Cela fait plaisir que quelqu’un s’installe, on manque de câblistes », confie Guy Charron, président des Communes forestières de l’Isère (Cofor38).
La matinée du samedi 22 juin débute avec l’assemblée générale de la Cofor38. Au-delà des aspects statutaires, c’est bien entendu un moment privilégié pour s’informer. C’est notamment le projet de loi d’Avenir pour l’agriculture, l’agroalimentaire et la forêt, entré dans sa deuxième phase de concertation et dont le texte devrait arriver cet automne devant le parlement, qui va intéresser les participants.
« Nous espérons une avancée et une reconnaissance des plans décidés par les communes » indique Guy Charron, qui attend également que soit confortée la position de l’ONF, gestionnaire et prestataire indispensable aux communes.
La forêt de protection comment la protéger, comment l’exploiter
Un colloque co-organisé par la Cofor et l’ONF, ouvert au public, réunira les professionnels de la filière sur le thème de la “La forêt au service de la protection des biens et des personnes”. La forêt de montagne joue un rôle de protection des habitats, des routes, des domaines skiables contre les chutes de pierres, les glissements de terrain, les avalanches. Sa bonne santé, son entretien et son développement sont donc des préoccupations pour les communes forestières.
Sur le site de Vaujany, l’Irstea (Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture – ancien Cemagref), pratique de longue date des études expérimentales sur cette forêt de protection. « Bien souvent, force est de constater que ce rôle de protection des forêts de montagne n’est mis en évidence que lors de la disparition de la couverture forestière » explique Frédéric Berger, ingénieur Irstea, qui souhaite remédier à cette situation en localisant, caractérisant, hiérarchisant les secteurs forestiers qui jouent un rôle de protection.
Parmi les autres participants seront également présents, un ingénieur du Service des forêts et paysages suisse, qui viendra témoigner de l’exemple de nos voisins très organisés au plan de la gestion de la forêt de protection, ainsi que les représentants de La Métro et des propriétaires des forêts privées.
Pour en savoir plus
La forêt représente 34 % de la surface du département de l’Isère, sur 240 communes, soit la moitié en nombre. En dehors des forêts domaniales ou communales, la forêt est extrêmement morcelée, puisqu’elle se partage en 92 000 propriétaires privés.
L’association des communes forestières de l’Isère (Cofor38), compte 140 adhérents, communes et EPCI. Elle est présidée par Guy Charron, vice-président de l’union régionale (Uracofra).