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Après les opposants, les défenseurs de Center Parcs montent au créneau

A Roybon en Isère, après la démonstration des « zadistes », partisans de la « zone à défendre » de la forêt de Chambaran, venus manifester à plus de mille personnes le week-end dernier, les défenseurs et élus locaux appellent à leur tour au soutien du projet dans une contre-manifestation ce dimanche 7 décembre. Christian Pichoud argumente la position du Conseil général de l’Isère.

Dans un communiqué du début de la semaine, Alain Cottalorda, président du Conseil général de l’Isère défendait le concept même de Center Parcs, qu’il déclare écologique. La sous-utilisation des biens possédés en propre par les ménages, comme par exemple celle d’une voiture ou d’une résidence secondaire, nécessite que l’on trouve une voie plus mutualisée, pour économiser les ressources et l’énergie.

C’est ce que propose Pierre & Vacances à travers ces quelque mille cottages qui seront accessibles à des investisseurs, le gestionnaire garantissant un taux de remplissage élevé. Une façon de régler la question des “lits froids”, problème des stations de ski que connait bien Christian Pichoud, vice-président en charge de l’Economie et du Tourisme, mais également élu de l’Oisans.

La loi sur l’eau est appliquée

Porteur du projet Center Parcs au Conseil général, il insiste sur la régularité de la démarche et le gros travail engagé par le promoteur pour s’adapter aux remarques de la commission d’enquête, qui avait rendu un avis défavorable en début d’été. C’est ce qui a permis en septembre dernier, que le Coderst de l’Isère autorise finalement le démarrage des travaux.

Les questions portaient sur l’application de la loi Lema sur l’eau. « Cette loi, qui n’avait pas vraiment été appliquée jusqu’alors, le Département de l’Isère est un des premiers à s’y conformer » indique Christian Pichoud. De plus pour lui les oppositions se sont cristallisées sur cette question de l’eau, alors qu’il y a eu 6 autres enquêtes publiques préalablement, qui ont toutes conduit à l’autorisation du projet.

Le sujet est d’ailleurs celui des zones humides et de leur compensation, à vrai dire pas si facile que ça, et non pas de l’alimentation en eau potable insiste-t-il.

Sur les 15 M€ d’aides que le Conseil général apportera indirectement au projet, une grosse part ira à la station d’épuration et au confortement du réseau d’adduction d’eau. La limitation des fuites, source actuelle du gaspillage de la ressource, devrait compenser largement la consommation d’eau annoncée par Pierre & Vacances.

Enfin, pour bien montrer qu’il entend maîtriser l’avenir du foncier et ne pas laisser un promoteur privé sans le contrôle de la collectivité, le Conseil général s’est porté acquéreur des voies d’accès et des emprises publiques du terrain à hauteur de 7 M€, soit près de la moitié du montant d’aide. Ce montage, dont Christian Pichoud se dit assez fier, avait permis au moment de l’adoption de la décision modificative du budget le mois dernier, de rallier le vote des communistes.

Des élus plus divisés

Ceux-ci comme d’autres se posent aujourd’hui la question de leur soutien. Si elle ne revient pas dessus, la sénatrice communiste Annie David, souhaiterait en revanche que la population soit plus associée par l’intermédiaire d’un référendum. C’est ce que préconise également la députée européenne EELV Michèle Rivasi. Le président Queyranne, qui doit bien composer avec l’aile verte de sa majorité au Conseil régional demande, lui, la suspension des travaux.

Un référé devant le tribunal administratif de Grenoble se prononcera le 12 décembre sur plusieurs recours déposés par les associations de défense de l’environnement, dont la Frapna. Dans l’intervalle, les défenseurs du projet haussent le ton.

La réaction des défenseurs

Mardi dernier, une centaine d’entre eux avaient répondu à l’invitation de Christian Luciani, président de « Vivre en Chambaran », pour envisager les moyens de réaction aux « illuminés » qui occupent le terrain. Une semaine après les opposants, les défenseurs votent pour une marche de soutien le dimanche 7 décembre à partir de 10 heures.

Mardi dernier également, dans une question au gouvernement (voir la vidéo ci-dessous), le député Jean-Pierre Barbier demande instamment au ministre de l’Intérieur de faire respecter la loi. Celui-ci, échaudé par le drame de Sivens, veut prendre toutes les mesures pour qu’il n’y ait pas de surenchère, mais que l’Etat républicain puisse garantir l’application de la loi.

Alors que Gérard Brémond, président de Pierre & Vacances se dit « confiant, calme et déterminé », Ségolène Royal déclare ce mercredi ne pas vouloir se substituer aux élus locaux, répondant ainsi à la Frapna qui souhaite une réunion de toutes les parties au ministère de l’Ecologie.

Au plus haut niveau de l’Etat, on se concerte et on tient bon. André Vallini, secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale, ancien président du Conseil général de l’Isère, reste sur la même ligne.

Quant au Conseil général de l’Isère, il devrait organiser une réunion à la Côte-Saint-André, lundi prochain.

 

antoine.reboul@enviscope.com

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