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La Drôme lance le pôle de toxicologie environnementale et d’écotoxicologie de Rovaltain

Seul projet national avec celui de Picardie à voir le jour à l’issue du Grenelle, fruit de dix années d’efforts des élus drômois, les travaux d’aménagement de la plateforme de toxicologie environnementale et d’écotoxicologie ont enfin démarré sur le site de Rovaltain, juste à côté de la gare de Valence-TGV.

« I dream, Drôme, Drôme » lance en forme de boutade le sénateur Didier Guillaume, président du Conseil général de la Drôme. Un rêve de 10 ans, le travail solidaire des élus drômois de tous bords a enfin payé. Les travaux de terrassement sur le site de la plateforme ont débuté cet été. Un terrain de 3,6 ha accueillera les cinq bâtiments du pôle, dont les premiers doivent être livrés en avril 2016.

Au total 13 500 m2 de laboratoires, salles de réunions, amphithéâtre, qui permettront aux chercheurs qui investiront le site de répondre aux questions que tout le monde se pose :
Quels sont les effets, même à très petites doses, mais parfois de façon combinée, des contaminants sur la santé humaine (il s’agit là de toxicologie environnementale) ou de leurs effets sur l’environnement (on parle alors d’écotoxicologie) ?

Fondation de coopération scientifique

A l’issue du Grenelle de l’Environnement, en 2005, ces questions d’impact sur la santé et sur l’environnement avaient été jugées si importantes, que 6 à 8 projets avaient éclos. C’est ce que rappelle le professeur Pierre Caumette, vice-président de la Fondation de Coopération Scientifique (FCS). Au final seuls quelques projets verrons le jour, dont celui de Rovaltain. Il permettra de tester des cocktails de produits à des doses infinitésimales et de mesurer leur action sur le long terme.

En collaboration avec l’Ineris [1], dont est issu le nouveau directeur général, Wilfried Sanchez, la FCS [2] a pour mission d’apporter son soutien à la recherche. Celui-ci se manifeste par des appels à projets, l’allocation de bourses de thèses, la collaboration avec une SAS, société de droit privé qui va développer à l’échelle nationale et européenne la commercialisation des applications.

Public et privé, académique et économique

En effet l’originalité de la plateforme, mais également la complexité de son montage, est de combiner les investissements publics et privés. Sur un air, qui n’était pas sans rappeler les récentes déclarations du premier ministre, Manuel Valls, devant l’université d’été du Medef, les élus se sont tous félicités de cette collaboration, dans laquelle les collectivités ouvrent la voie aux entreprises.

Au total 44 M€ d’argent public (sur les 84 M€ qui seront investis sur les cinq prochaines années) seront amenés par les collectivités, aux premiers rangs desquelles la Région et le Département (à hauteur chacun de 15 M€). Elles ont, en plus de la mise de fonds initiale, beaucoup travaillé « pour en finir avec les guerres picrocholines et la rivalité entre universités », comme l’indique le président de la Région, Jean-Jack Queyranne. Il est vrai que vu de Shanghai, Lyon, Saint-Etienne ou Grenoble, c’est tout pareil.

Concernant le privé, c’est la SAS Rovaltain Research Company (RRCo), qui sera le partenaire privilégié de la fondation. La société sera locataire des murs et gestionnaire de l’équipement. C’est dans les bureaux de Louis Gallois alors commissaire à l’Investissement, le 11 juillet 2013, rappelle Jean-Claude Ricomard président de RRCo, que ce partenariat a finalement été validé.

Comme il le dit de façon imagée, « la recherche fondamentale ne se vend pas sur palette » et pour sa société, comme pour l’ensemble de la plateforme d’ailleurs, vient de débuter un défi qu’il va falloir relever.

antoine.reboul@enviscope.com

 

[1] Ineris : Institut national de l’environnement industriel et des risques, établissement public national sous tutelle du ministère de l’Ecologie basé à Verneuil-en-Halatte dans l’Oise, possédant un bureau à Villeurbanne.

[2] La fondation de coopération scientifique « Fondation Rovaltain » a été approuvée par décret le 12 juillet 2013. C’est une association d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dont les membres fondateurs sont : la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de la Drôme, la CCI de la Drôme, la CNR, l’éco-parc de Rovaltain, l’Université Lyon 1, l’UJF, l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, l’Irstea et Grenoble INP. Un comité scientifique, présidé par le professeur canadien Peter Campbell, vient conseiller la fondation dans ses orientations stratégiques.

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