Le secteur compris entre le VUACHE et le SALEVE est enclavé, donc peu connu, en raison de sa position géographique, au-delà de deux massifs montagneux qui sont aussi proches de la frontière avec la Suisse. Les massifs délimitent par le relief un bassin genevois davantage tourné vers la métropole helvétique que vers le reste de la France.
Le guide réalisé par l’équipe du CREN présente d’abord comme tous les ouvrages de la collection le substrat géologique, ici des secteurs qui furent des fonds su océaniques, de moins en moins profonds, qui il y a 80 millions d’années, émergent doucement, s’érodent puis sont carrément soulevés à l’occasion du plissement alpin qui fait surgir les Bauges, la Chartreuse, le Chablais. Les roches du Vuache et du Salève se cassent et se fracturent, sont usées par des glaciers. Tout cela donne des gisements de matière première, des grès, du quartz , mais aussi, dans le lit de certaines rivières des paillettes d’or, et même dans certains reliefs, des suintements de pétrole
L’ouvrage explique aussi la circulation des eaux sur et dans ces formes calcaires ou dans la vallée du Rhône, à la sortie du Léman, ou le long de l’Arve, puis la présence d’espèces végétales et animales sur des reliefs parfois abrupts. Il décrit d’une manière très pédagogique l’occupation humaine depuis les temps magdaléniens, il y a plus de 15 000 ans, avec l’utilisation de cavités naturelles. Très judicieusement le guide fait appel au dessin pour donner une idée d’un campement magdalénien sur fond de Léman et de Jura. Les milieux naturels sont nombreux sur le VUACHE et sur le Salève, avec une grande diversité sur laquelle le guide attire précisément l’attention, photographies et légendes à l’appui.
Les activités humaines, élevage, verges, agricultures, sont aussi bien présentées, toujours d’une manière très pédagogique.
Plus que d’autres peut être, ce vingt neuvième guide est le fruit d’un énorme travail de recherche iconographiques. Les photos même de petit format, sont très informatives, elles parlent toutes. Le guide explique même des notions apparues depuis quelques années comme la notion de corridors, évoque la mobilisation transfrontalière en faveur des milieux naturels.