L’étude est accessible en anglais sur le site, https://academic.oup.com/jnci/advance-article/doi/10.1093/jnci/djx233/4590280
L’étude est publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, revue reconnue par les scientifiques internationaux. Elle a réuni des personnes recrutées entre 1993 et 1997 et suivies pendant vingt ans. Sur 54 251 agriculteurs , 44 932 (82.8%) utilisaient le glyphosate, 9 300 non.
Chez les utilisateurs ont été découverts dans la période 5779 cas de cancer (79.3% de tous les cas ce qui est moindre) . Dans des analyses, le glyphosate n’a été associé à aucun cancer sur aucun site. Toutefois parmi les utilisateurs du quartile le plus exposé, a été constaté un risque accru de Leucémie myéloïde aigüe par rapport aux non utilisateurs, bien que cette relation ne soit pas statistiquement évidente.
Les chercheurs ont écarté risques accru d’apparition d’un cancer : tabac, alcool, génétique. Au cours des vingt ans de suivi, 7290 agriculteurs ont appris qu’ils avaient un cancer mais le nombre de cas de cancer était sensiblement le même au sein de tous les groupes, exposé ou non au glyphosate.
Les chercheurs ont aussi calculé le risque relatif associé à 22 types de cancer, pur voir si tel ou tel cancer particulier pouvait avoir un lien avec le glyphosate. Mais là encore, tout comme en 2005, ils n’ont rien trouvé. À l’exception d’un risque plus élevé de leucémie aiguë au sein du groupe utilisateur de glyphosate, mais qui, avertissent les chercheurs, «n’est pas statistiquement significatif».
Une étude de 2005 confirmée
En 2005, une évaluation sur le risque de cancer lié au glyphosate avait été menée par Agricultural Health Study (AHS) sans arriver à démontrer un lien. L’étude menée de 1993–1997 à 2001 incluait 2088 cancers diagnostiqués entre le début de l’enquête et 2001. Mais l’étude n’avait pas montré d’association significative pour aucun cancer, seulement un risque accru mais non significatif statistiquement de myélomes dans la catégorie des personnes les plus exposées, et pour un petit nombre de cas.
” La conclusion dans cette large étude, selon les auteurs, est qu’ aucune association apparente n’a été constatée entre l’utilisation du glyphosate et aucune tumeur solide ou affection maligne de la lymphe. Il y a seulement quelques signes d’un risque AML pour le quartile le plus exposé, qui demande confirmation.”