Le besoin en nourriture est alors vital pour eux, alors que l’offre alimentaire de la végétation est réduite (plus beaucoup de fruits sur les arbres) alors que les insectes et autre invertébrés sont infiniment plus rares et plus difficiles à trouver sur un sol gelé ou couvert de neige.
Dans les jardins, publics ou privés, sur les balcons et terrasses il est possible d’aider les oiseaux à passer la mauvaise saison en
mettant à leur disposition une nourriture, facile à trouver et riche. Mais attention, rappelle le CORA, on ne nourrit les oiseaux que pendant les périodes de grand froid, de gel ou de neige.
Il est important de ne pas donner d’aliments salés, ni de pain aux oiseaux. Les graines de tournesol (en vente dans les jardineries, mais aussi dans de nombreux commerces d’alimentation) font le régal de la plupart des oiseaux hivernants. On peut rajouter des matières grasses type margarine. Les grains de blé, de millet ou d’avoine conviennent aussi, ainsi que des restes de pommes ou poires. L’écureuil pourra être attiré par des noix ou de noisettes aussi convoitées par les pics. L’eau est aussi importante car elle est rare en période de grand froid. Employez des baquets ou des assiettes peu profonds, dont le rebord permet aux oiseaux de se poser. Pour empêcher que l’eau ne gèle, rajouter un peu de sucre.
Il est préférable d’utiliser une mangeoire pour éviter les prédateurs, en particulier les chats à l’affut d’oiseaux qui s’approcheraient d’une mangeoire posée au sol. Les jardineries, mais aussi plusieurs associations comme la Ligue de protection des oiseaux (LPO) vendent des mangeoires adaptées à telle ou telle espèce. La mangeoire sera disposée à plus d’un mètre de haut ( sur un arbre proche ce qui permet l’observation) et à une bonne distance des vitres afin d’éviter que les oiseaux ne viennent s’assommer sur celles-ci. L’ASPAS, association pour la protection des Animaux Sauvages, a expliqué il y a quelques mois que les vitres et autres façades miroirs pouvaient constituer de redoutables obstacles pour les oiseaux.
L’apport de nourriture à des oiseaux vous fera plaisir (comme aux enfants qui pourront les observer) et vous pourrez les photographier pour
ensuite les identifier. Votre premier geste d’éco-citoyen pour la préservation de la nature de proximité.
Parmi les espèces les plus communes, vous observerez assez facilement d’abord les six espèces de mésanges : la charbonnière, la bleue et d’autres plus rares : la noire, la nonnette, la huppée et celle à longue queue. Vous verrez aussi s’approcher des lieux de nourrissement, le rouge-gorge, reconnaissable au plumage rouge de sa gorge, les pinsons des arbres et du nord, le gros-bec, (au bec raccourci et puissant) le Chardonneret, le moineau domestique, la sittelle Torchepot, le Verdier. D’autres les rejoindront : le tarin des aulnes, les pic vert et Épeiche, les bruants jaune, des roseaux, zizi ou fou, l’accenteur Mouchet.
Vous pourrez observer non seulement chaque espèce qui vit habituellement discrètement dans votre environnement, mais vous pourrez aussi observer les comportements des individus de chaque espèce par rapport aux représentants des autres espèces. Certains de ces oiseaux sont devenus rares et leur observation nous intéresse : le moineau friquet et le bouvreuil pivoine. Pour reconnaitre les oiseaux, les guides sont nombreux.
Le CORA rappelle que vous pouvez transmettre vos observations sur www.corafaunesauvage.fr rubrique petite faune des jardins.
Pour en savoir plus www.corafaunesauvage.fr