Des chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre (Grenoble) et de l’Institut de physique du globe de Paris ont montré que c’est sous les volcans japonais que les ondes sismiques émises lors du séisme géant de Tohoku-oki (2011) ont eu le plus d’impact.
À la suite du séisme géant de Tohoku-oki en 2011, les chercheurs ont analysé plus de 70 téraoctets de données sismiques. Ils ont montré pour la première fois que les zones où les perturbations de l’écorce terrestre étaient les plus importantes ne correspondaient pas à celles où les secousses ont été les plus fortes.
Elles étaient localisées sous les régions volcaniques, en particulier sous le Mont Fuji. Le Mont Fuji, qui montre l’anomalie la plus élevée, est probablement soumis à un état de pression important bien qu’aucune éruption n’ait encore eu lieu à la suite du séisme de Tohoku-oki. Le séisme de magnitude 6.4, qui s’y est produit quatre jours après le séisme de 2011, confirme l’état critique, en termes de pression, de ce volcan.
Les chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Joseph Fourier/Université de Savoie/IRD/IFSTTAR) et de l’Institut de physique du globe de Paris (CNRS/Université Paris Diderot/IPGP) ont utilisé cette nouvelle technique et se sont associés à des chercheurs japonais disposant du réseau Hi-net, réseau de capteurs sismiques le plus dense au monde (plus de 800 capteurs installés sur tout leur territoire).
Ces résultats vont dans le sens des théories selon lesquelles la dernière éruption du Mont Fuji en 1707 ait été très probablement déclenchée par le séisme géant de Hoei de magnitude 8.7 qui s’est produit 49 jours avant l’éruption.