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Le Collectif des Gones de Gerland : deux villes sur trois ont rénové leur stade

L’OL comme Gérard Collomb ne s’est pas encore rendu compte que l’époque des projets pharaoniques décidés unilatéralement n’a plus cours. Que les crises économiques et énergétiques, comme les exigences du développement durable (économies d’énergies, réductions des émissions de GES…) nous obligent à un changement de paradigme. 64% des villes ou agglomérations françaises candidates à l’Euro2016 ont fait ce choix en rénovant leur stade.
L’OL voudrait nous faire croire qu’un cabinet d’architecte aussi réputé que celui d’Albert Constantin aurait travaillé sur le projet d’aménagement de Gerland en connaissant les impossibilités techniques de ces aménagements? Ce n’est d’ailleurs pas ce que déclarait l’intéressé sur le sujet.

Foncier: une opération mercantile
Sur l’insuffisance du foncier. Que l’OL groupe préfère acquérir 50ha au prix des terrains agricoles plutôt que 22ha viabilisés comme au Puisoz, nous en saisissons tout l’aspect mercantile. Mais il faudrait que l’OL explique pourquoi ce qui était quasi certain de se réaliser sur 22ha sur le site du Puisoz en 2006, ne le
serait plus sur 23ha constructibles sur Gerland. La réglementation des monuments historiques n’a jamais empêché l’agrandissement de Gerland pour la coupe du monde en 1998.

Quant aux risques technologiques, nous l’avons déjà évoqué, le PPRT du site Arkéma de Pierre-Bénite a été modifié en 2008. Ce PPRT révisé n’impacte que très partiellement la zone sud de la plaine des jeux (proche des bassins du port Edouard Herriot et du lit du Rhône). Dans cette zone le risque d’impact est faible, il est autorisé d’y construire des ERP (établissements recevant du public) facilement évacuables. Mais il n’a jamais été question de construire sur la plaine des jeux.

Gerland serait tantôt enclavé, adossé au Rhône et au centre du quartier. L’OL ne semble plus très bien où situer Gerland qui est effectivement desservi par une ligne de Métro (ce qui n’est pas le cas de Décines). Cette ligne de Métro, dont le prolongement est en cours et la modernisation-automatisation programmée,
verra sa capacité potentielle tripler. Compte tenu de sa localisation et de son interconnexion à l’ensemble des réseaux de transports (Métro, Tram, Train) son accessibilité par les TC sera 3 à 4 fois supérieure à Décines.

Si le site de Gerland ne dispose aujourd’hui que de 1850 places de parking, les projets réalisés montrent qu’il est possible de les porter à 5.000 places. Ce qui est largement suffisant pour 50 ou 55.000 spectateurs (capacités envisagées) et correspond au cahier des charges de l’UEFA et aux Plans de Déplacements Urbains, de qualité de l’air et d’économie d’énergies de l’agglomération du Grand-Lyon. (Le stade de France à Saint-Denis ne compte que 5.000 places de parking pour 81.338 places).

L’amélioration de l’accueil, du confort et de la sécurité des spectateurs relève des aménagements à la charge du propriétaire des lieux. Cette charge se répercutera forcément sur le locataire, et devrait faire réfléchir tout le monde (propriétaire, locataire et supporters). 64% (7/11) des villes ou agglomération françaises candidates à l’euro2016 ont fait le choix de la rénovation de leur stade. Un stade rénové revient en moyenne à 85M€ soit 2.032€ la place, alors qu’un stade neuf (hors infrastructures de transports) revient en moyenne à 257M€ et 5.662€ la place. L’OL et les supporters devraient y réfléchir à deux fois, et il n’est pas dit qu’ils suivent la délocalisation envisagée du stade à Décines pour y payer 2 fois le prix du billet de Gerland. Car c’est ce qui se passera vu les annonces de recettes de billetterie attendues par l’OL.

La mission d’information et d’évaluation n’a jamais abordé l’aménagement de Gerland, elle s’est contentée (en 2009 alors que le choix de Décines date de fin 2006) de faire un inventaire et un état des lieux du site, et d’en lister les usages. Cette mission n’avait aucun objectif propositionnel ; c’est Madame Evelyne Haguenauer Adjointe PS au Maire de Lyon qui le dit dans sa contribution p 149 dudit rapport.
Réduire la jauge de Gerland pour accueillir le LOU et l’équipe féminine de l’OL. Aucun élément technique ni financier n’a jamais été communiqué alors que le projet OL Land à Décines date de fin 2006. Que veut-on nous cacher ? Qui paierait le loyer de Gerland de 1M€/an ?

L’OL voudrait nous faire croire que « Le projet de Décines correspondrait aux objectifs de développement et d’aménagement de l’Est lyonnais ! ». Pourtant Gérard Collomb déclarait le 15/10/2007 : «On a évoqué le Puisoz. J’accorderai que c’est le site que, personnellement, j’aurais choisi. Mais à partir du moment où, entre le propriétaire du terrain et l’Olympique Lyonnais, il n’y avait pas d’accord, ce site évidemment tombait, il ne pouvait pas être retenu. » et Thierry Braillard en juin 2008, « Il existe la solution du bail emphytéotique où l’OL paierait les travaux d’agrandissement, mais elle n’est pas d’actualité puisque le stade se fera à Décines ».

Non, ce projet n’est pas né d’une réflexion d’aménagement de l’Est lyonnais, mais d’une succession d’opportunités et de renoncements des élus devant les exigences sans cesse croissantes de l’OL Groupe.
« Gerland ne serait plus du tout adapté au développement démographique de la seconde agglomération française ». Et l’OL de vouloir deux grands stades pour l’agglomération lyonnaise en citant Paris, Londres, Madrid…. En toute chose il faut garder raison et relativiser les données : Paris, 2,2 millions d’habitants intra-muros, 12 millions avec la périphérie . 4 stades ?
Londres, plutôt le Grand-Londres 7,7 millions d’habitants. 10 stades ? (mais c’est là aussi que l’on trouve le plus de clubs très endettés). Madrid, 3,4 millions d’habitants et 6,5 millions pour l’agglomération. 3 stades ? Lyon, 0,475 million d’habitants et 1,3 pour l’agglomération. 2 grands stades ?
Les organisateurs de spectacles interviewés par la mission d’information et d’évaluation ont indiqué qu’on ne pouvait envisager organiser à Lyon plus de deux concerts par an réunissant 40.000 spectateurs. Le LOU construit son stade de 8.000 places sur la plaine des jeux des Etats-Unis et s’accommoderait de
l’utilisation épisodique de Gerland en phase avec le calendrier de l’OL. Deux grands stades ne sont donc pas nécessaires.
Loin d’être une minorité agissante, notre comité de soutien à Gerland est républicain et citoyen. Il regroupe des représentants associatifs, politiques (élus ou non) et de la société civile de toutes origines. L’OL refuse de voir la réalité, or les temps ont changé, l’opinion publique est plus éclairée.
Aujourd’hui, sur ce projet OL Land et de stade à Décines, 89% des lyonnais ne souhaitent pas que l’OL quitte Gerland, et 57% considèrent qu’il n’est pas utile de construire Décines, parce que cela couterait trop cher aux contribuables (300 à 400M€ pour les accès du stade), bien que la France se soit vu attribuer l’organisation de l’Euro2016.

Alors, compte tenu des obstacles technico-juridiques qui continuent à s’amonceler sur ce projet déraisonnable, plus inspiré par des préoccupations mercantiles que par celles du sport et des amateurs de football, Gerland, reste la seule alternative crédible pour l’OL de se sortir de l’impasse du Montout. Tous les éléments en faveur de cette solution sont disponibles dans Le dossier qui participera à faire toute la lumière sur le grand stade de Lyon.

Joël Dubos

 

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