La construction de l’Anneau des Sciences, futur tronçon Ouest du boulevard Périphérique de Lyon devrait permettre le déclassement des autoroutes A 6 et A 7 dans la traversée du Grand Lyon. Ce déclassement mettrait fin à un énorme problème d’aménagement, les bouchons de Lyon , consécutifs au souhait du Maire de Lyon Louis Pradel, au début des années soixante, de faire traverser le coeur de l’agglomération par l’autoroute Paris-Lyon-Marseille. Mais ce déclassement est une perspective encore lointaine.
Le passage par le centre de Lyon a servi de voie de transit , mais aussi de voie de passage pour les circulations d’agglomération entre le nord et le sud, pour les automobilistes des secteurs ouest de l’agglomération.
Une aberration en terme d’aménagement
La construction de l’Anneau des sciences devrait débloquer cette aberration en termes d’aménagement qui a préservé longtemps l’ouest lyonnais de toute infrastructure routière de grand débit. L’Anneau des sciences devrait alléger l’A 6 et l’A 7 du trafic interne à l’agglomération.
On attend aussi la décision concernant le raccordement de l’Autoroute A 89 au noeud autoroutier lyonnais, par le nord, sur l’A 6 et sur l’A 46 Nord. L’A 89 Lyon-La Tour de Salvagny entrera en service à la fin de l’année 2012.
Elle va à court terme embouteiller considérablement la route nationale 6 au nord de Lyon, jusqu’à Villefranche Sud pour les automobilistes allant vers le Nord. Pour les automobilistes se rendant vers le Sud, et dans l’agglomération lyonnaise, ils devront rejoindre l’A 6. Mais cette solution ne règle pas le problème de l’accès à Lyon, qui risque d’être rapidement engorgé.
Un barreau autoroutier A 89 -A 46 Nord
La solution passe par la création d’un barreau autoroutier relliant l’A 89 à l’A 6 puis à l’A 46 Nord. Le contournement autoroutier de Lyon serait ainsi complété. Les flux pourraient passer au large de l’agglomération pour arriver par l’est à Chasse sur Rhône.
Ce n’est que dans une dizaine d’années que les autoroutes A 7 et A 6 pourraient être déclassées dans l’agglomération lyonnaise, au début dans les parties les plus centrales de l’agglomération ( Ecully, Vaise, puis Presqu’Ile, la Mulatière, Oullins, Pierre Bénite, et même les secteurs de la rive gauche ( Saint-Fons). La vitesse déjà limitée, pourrait l’être encore. Le trafic serait réduit, ce qui améliorerait sensiblement la qualité de l’air. Aujourd’hui, l’A 7 dans la traversée de Lyon fait partie des points noirs de la pollution atmosphérique dans la région.