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Les crues de l’ARGENS ont réduit les surfaces de Jussie invasive

Importées accidentellement dans le sud est de la France il y a plus de 150 ans, les jussies se sont largement dispersées vers le Nord pour atteindre la région de Hambourg et la côte est de l’Angleterre. Formant des herbiers très denses, les jussies réduisent les écoulements dans les cours d’eau, empêchent la diffusion de l’oxygène dans les milieux stagnants peu profonds, compliquent la circulation des bateaux, perturbent irrigation et drainage. Elles colonisent les prairies humides en y remplaçant les espèces locales.

Dans le cadre des inventaires écologiques sur le site Natura 2000 du Val d’Argens, le département du Var a commandé au bureau d’étude Concept Cours d’Eau, une étude sur les plantes invasives présentes sur les rives du fleuve côtier. Des résultats surprenants indiquent que les jussies sont sensibles aux forts courants. La succession rare de fortes crues aurait considérablement réduit leur biomasse.

Surface des herbiers divisée par trois

La surface des herbiers dans deux plans d’eau étudiés est passée de 7740 m2en 2008 à 2200 m2 en 2011. La régression s’explique par les effets de la crue dévastatrice de juin 2010.

L’observation a débouché sur la mise en place des actions d’élimination mécanique pour “finir le travail réalisé par les crues ” . Une journée de formation et de “travaux pratiques” de régulation a été organisée. Ce programme sera poursuivi et un nouveau protocole de gestion des jussies, adapté aux territoires touchés par des crues extrêmes, pourrait en être issu. Ce protocole viserait à surveiller systématiquement les populations de jussies après chaque événement hydrologique pour définir et lancer des plans d’actions efficaces.

Les renouées du Japon peu touchées

Les  renouées du Japon ont été peu touchées par ces crues. Elles se trouvent en effet surtout sur la tête de bassin versant et  sont encore peu dévleoppées, avec moins de 10  massifs. Elles n’ont pas beaucoup progressé, mais les constats sur les autres rivières ont montré que leur dynamique était directement entretenue par les crues grâce à la résistance et à la longueur exceptionnelle de rhizomes présents dans les sédiments. Les deux plantes, la jussie aquatique et la renouée terrestre,  n’ont pas vraisemblablement pas les mêmes réactions aux évènements hydrologiques rares.

Le rôle déterminant des acteurs de terrain

L’expérience du Var montre que la gestion des invasions biologiques nécessite l’intervention permanente des gestionnaires locaux connaissant les caractéristiques écologiques des espèces et évaluant leurs impacts. Les gestionnaires doivent connaître les usages et les besoins humains des territoires envahis. L’acquisition de ces connaissances se fait généralement par l’intervention d’experts externes et par le biais de formations sur le terrain. Pour limiter la progression des espèces invasives, un consortium d’acteurs, réunissant collectivités, gestionnaires de terrain, scientifiques, techniciens, est donc primordial. C’est le cas pour l’ambroisie, pour les renouées asiatiques comme pour les jussies.

michel.deprost@enviscope.com avec l’information de l’IRSTEA.

Plus d’informations sur les journées techniques www.rrgma-paca.org

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