L’Insee Rhône-Alpes a réalisé une étude sur les Monts du Lyonnais situés à la fois dans le Rhône et dans la Loire, entre Lyon et Saint-Etienne. Ce territoire s’étend sur42 000 hectareset comptait 38 200 habitants en 2009. Ce territoire rural se caractérise par un secteur agricole encore important. Ainsi, cette activité occupe 11% des actifs des monts du Lyonnais, soit deux fois plus que dans le reste du territoire Rhônalpin. La moitié des exploitations agricoles se consacre à la production laitière.
Parallèlement, le secteur industriel est assez développé. Ainsi, Axel Gilbert, chef de projet à l’Insee Rhône-Alpes explique qu’en 2009, « les 2 500 emplois de ce secteur représentent 22% de l’emploi total du territoire, contre 17% dans le reste de Rhône-Alpes ». L’industrie principale est celle du secteur agroalimentaire qui regroupe 30% de l’emploi industriel. En outre, le secteur des industries informatiques, électroniques et optiques compte 11% des emplois industriels, contre 5% dans le reste de la région.
Une population moins aisée que dans les autres territoires ruraux de Rhône-Alpes
La population des Monts du Lyonnais est moins aisée socialement que celle des autres territoires ruraux de Rhône-Alpes. Cependant, elle est moins touchée par la précarité sociale, dans la mesure où 10% de la population vit avec un bas revenu, contre 15% dans les autres territoires. En outre, le taux d’activité s’élève à 76%, contre 73% dans le reste de la région et les autres territoires ruraux. Le taux de chômage s’élève à 5%, contre 10% dans le reste des zones rurales de la région.
L’arrivée de nouveaux habitants depuis quelques années contribue à modifier le développement économique des Monts du Lyonnais. Entre 2003 et 2008, 5 800 habitants qui proviennent essentiellement de la Loireet de Lyon sont venus s’installer sur ce territoire, dont 3 800 sont des actifs. Ces derniers ont essentiellement entre 25 et 40 ans et sont plus qualifiés que la population qui vit sur place depuis des années. Axel Gilbert indique que « 69% de ces actifs travaillent à l’extérieur des monts, dont 15 à 20% dans la région de Saint-Etienne, et près de 60% dans la région Lyonnaise ». Ces migrations de population contribuent au début de périurbanisation du territoire.