Les resposnables du Mouvement des Entreprises de France ( MEDEF) tiennent tous les trois mois un comité exécutif régional après lequel ils font un point d”actualité. Lors du point trimestriel présenté ce vendredi, Jean-Charles Potelle, Président Directeur Général de la société Boldoduc et Président de l’Union Interentreprises Textile Lyon et Région et Bernard Gaud, président du MEDEF Rhône-Alpes ont souligné la dégration de la conjoncture.
Selon l’Insee, la croissance a été nulle en France au premier trimestre 2012 après une progression de +0,1% au quatrième trimestre 2011. L’investissement des entreprises recule de 1,4% et le marché de l’emploi continue à se détériorer avec un taux de chômage de 10%. La consommation des ménages est atone avec une augmentation de +0,2%, soutenue par les dépenses d’énergie dont les prix augmentent.
Morosité en Rhône-Alpes
Rhône-Alpes n’échappe pas à la morosité. Après un début 2012 “plutôt correct”, le deuxième trimestre a été médiocre dans la plupart des secteurs. Le chiffre d’affaires cumulé est resté atone au premier semestre 2012 et recule de plus de 7% en juin.
Et les perspectives ne sont pas bonnes: sur 2012 la progression de l’activité serait quasi nulle, avec un deuxième trimestre attendu en contraction de -0,1%, par la Banque de France. Selon l’Insee Rhône-Alpes, la conjoncture internationale et nationale laisse présager, au mieux, une stagnation de la situation régionale. Les patrons sont aussi inquiets de la baisse tendancielle de la marge brute des entreprises françaises par rapport à leurs concurrents européens notamment allemands.
Compétitivité
“Seules les entreprises ayant développé des activités à l’international, dernier réservoir de croissance, semblent heureusement tirer leur épingle du jeu. C’est de la compétitivité de nos entreprises que dépendent notre modèle de société, notre croissance future et, à la clé, nos emplois, a rappelé Bernard Gaud.
Le MEDEF refuse donc de voir remis en cause des projets par le Gouvernement, au nom d’économies. Il se mobilise en faveur du projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin qui concerne annuellement plus de 200 milliards d’euros d’échanges commerciaux et 25 millions de voyageurs, pour un coût de réalisation annuel inférieur à 1% du total des échanges. “L’analyse coûts-bénéfices du projet a mis en évidence le gain de 3 millions de tonnes annuelles de CO2 sur l’ensemble de la liaison grâce au report de 700.000 poids lourds de la route vers le rail.” Le Medef défend la liaison Lyon-Saint-Etienne qui permettrait de ” garantir un lien”direct et sûr entre les deux agglomérations.
Le MEDEF Rhône-Alpes rappelle le positionnement ” d’excellence mondiale de la région Rhône-Alpes dans la filière nucléaire, source de richesse et d’emplois” . Dans le domaine de la formation et de l’enseignement, alors que le Gouvernement vient de lancer la concertation sur la refondation de l’école, le MEDEF Rhône-Alpes place l’alternance et l’apprentissage parmi les chantiers prioritaires.
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