Le programme de la liste Génération Lyon sera présenté d’une manière plus précise dans les semaines qui viennent. Michel Havard a présenté sa conception du développement durable, qui sous-tend sa campagne.
La tête de liste met en avant une conception moins « paillettes » que celle de l’actuel Maire de Lyon. Michel Havard a certes présenté ses référents au centre de Commerce international de Lyon au sommet de la Tour Oxygène, à la Part Dieu. ” C’est pour prendre de la hauteur et avoir des perspectives” explique-t-il.
Au maire actuel de Lyon qui lance des projets prestigieux, des tours dans le quartier de la Part-Dieu, Michel Havard oppose une vision plus raisonnable. Plus raisonnable d’abord sur le plan financier. Lyon, rappelle le candidat de Génération Lyon, a la chance d’avoir chaque année des bases qui peuvent rapporter 10 millions d’euros de plus sans augmenter les taux (1). Ces recettes fiscales supplémentaires doivent être suffisantes, sans accroitre la pression fiscale sur les Lyonnais pour faire face aux dépenses nouvelles.
Une approche plus équilibrée
Au systèmatisme des grands projets Michel Havard, préfère une approche plus équlibrée, des actions plus proches du quotidien des Lyonnais. Il ne veut ainsi pas de la chasse à la voiture pratiquée selon lui par l’actuelle majorité municipale.
Les actions en faveur de l’environnement doivent être multiples, et pas forcément spectaculaires. Christophe Geourjon, coordinateur développement durable de la campagne, insiste sur l’amélioration de conditions de vie , de la qualité de l’air, souvent pollué à Lyon. Pour lui, une information plus large du public, pendant les pics de pollution, doit favoriser le changement de comportement. « Il faut agir sur tous les modes de transports, mais ne pas oublier les modes doux, par exemple la marche. Nous allons proposer, l’idée est déjà reprise, un plan de déplacement pour les piétons, qui prenne en compte les conditions météo, la qualité des cheminements.“
Une liaison directe Presqu’Ile Part Dieu
Michel Havard met en avant la nécessite de compléter le réseau de métro de Lyon par une liaison directe entre la Presqu’Ile et la Part-Dieu. Le réseau actuel ne dessert pas les deux points stratégiques de l’hypercentre. Les activités se sont déplacées vers le quartier de la Part Dieu. Pour Michel Havard, si rien n’est fait, la Presqu’Ile perdra dans quelques années sa compétitivité.
De la gare Saint Paul à la Part-Dieu, avec deux passages sous la Saône et le Rhône, la future ligne mesurerait un peu plus de 3 kilomètres, soit le double du prolongement de la ligne B de Gerland à Oullins, qui a couté 200 millions d’euros. Michel Havard estime que Saint Paul Part-Dieu couterait au maximum 500 millions . Mais il prévient, cela ne se fera pas en un mandat. “ Il y a le temps des études, le temps du percement, le temps de l’équipement, cela peut se faire sur deux ou trois mandats », souligne le candidat qui assoit ses hypothèses de coût sur les travaux de deux bureaux d’études dont il ne peut donner le nom.