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Only Lyon sexualise la communication de Lyon, par Michel Deprost

Michel Deprost
Michel Deprost

Il a été possible pendant le dernier salon Pollutec de voir sur le stand de la Métropole de Lyon, une vidéo de promotion, réalisée sous la marque Only Lyon.

Les visiteurs du salon intéressés par les innovations de la Métropole en matière environnementale ne manquaient pas de centres d’intérêt. Ils sont pu découvrir le cadastre solaire mis en place par la Métropole, qui a passionné Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire et David  Kimelfeld, président de la Métropole. Ils ont aussi pu voir  les prouesses des systèmes intelligents proposé par Forcity, ou encore l’initiative de l’Appel des Trente, toutes innovations qui confirment la vitalité de l’agglomération.

Aussi la vidéo proposée par Only Lyon pour “vendre la ville de Lyon”, peut-être plus que la Métropole d’ailleurs, paraissait-elle décalé, d’un autre âge. Elle propose en effet une promotion totalement sexualisée de la ville et de l’agglomération. On y voit de jeunes femmes savamment choisies, autrement dit pas de Lyonnaises moyennes, évoluant dans un environnement onirique,  pédalant à vélo, quelques esquisses de couples jeunes eux aussi. On y voit surtout, allongée sur le sable d’une péniche, une jeune femme en maillot de bain d’un bleu indéniablement beau, glisser sur le fleuve telle une sirène. Elle ne sortait pas de la piscine du Rhône et, foi de piéton parcourant les ponts sur le fleuve, jamais une telle vision ne m’est apparue.

Il y a dans ces images, non pas des scènes de la vraie vie, montrant de vraies Lyonnaises et de vrais Lyonnais, mais bien une mise en scène volontairement sexualisée utilisant la femme, son image comme instrument de promotion d’une ville qui n’a en elle même rien de féminin (d’ailleurs Lyon est masculin : ne dit-on pas “le Vieux Lyon” ?). L’idée n’était pas de vendre l’industrie textile, les activités de la mode, mais bien de vendre une ville dont on ne voit en fait rien. Tout est suggéré, c’est à dire creux.

Que l’image de la femme soit utilisée pour des parfums, des bijoux, des vêtements avec lesquels les femmes entretiennent un lien d’usage, comme acheteurs ou consommatrices, c’est évidemment normal. Que l’image de la femme serve à vendre des aspirateurs ou des fers à repasser, c’est donner une orientation claire sur le rôle de la femme. Les  entreprises prennent leurs responsabilité. Que des constructeurs d’automobiles vantent les charmes d’une jeune femme pour mieux vendre les charme de grosses cylindrées, ne relève que de leur responsabilité d’entreprise. Au consommateur de choisir de se laisser séduire ou non.
Mais sexualiser la promotion d’une ville en jouant seulement sur le ressort d’une séduction qui n’a absolument aucun rapport avec la réalité, est difficilement admissible alors que depuis une année, nous sommes sensibilisés au respect, mis en garde contre les dérapages, contre les  abus de la femme objet. L’agglomération de Lyon a quelques autres atouts réels et objectifs à mettre en valeur, par sa science, son environnement, sa puissance.

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