En 2011, 96,2% des habitants en France était alimentés par des eaux du robinet conformes à la limite de qualité en matière de pesticides. Seuls 0,22% des consommateurs étaient alimentés par une eau dépassant parfois les normes de tolérance aux pesticides.
Pour les années 2011 et 2012, les informations sur la qualité des eaux au robinet du consommateur vis-à-vis des pesticides ont été obtenues à l’échelon national pour près de 22 000 unités de distribution, soit près de 9 unités sur 10, alimentant près de 99,2% de la population.
Un état des lieux de la conformité des eaux distribuées vis-à-vis des pesticides en 2011 et 2012 a été réalisé par la Direction Générale de la Santé (DGS) Le présent bilan a été établi à partir des résultats du contrôle sanitaire de 2011 et 2012 par les Agences régionales de santé (ARS) et, à défaut, des contrôles antérieurs, s’ils ont été jugés représentatifs.
Les pesticides sont recherchés au niveau des ressources en eau utilisées pour la production d’eau potable et à la sortie des installations de production d’eau potable. Les fréquences de contrôle dépendent du débit du captage et de la taille de la population desservie. Les analyses sont réalisées par des laboratoires agréés par le ministère de la santé. Les contrôles ont été renforcé de façon notable pour les pesticides depuis la fin de 2003.
La gestion des risques sanitaire est basée sur les limites de qualité et les « valeurs sanitaires maximales (Vmax) » établies par l’Anses. La limite de qualité pour chaque substance de pesticide est fixée par l’arrêté du 11 janvier 2007 à 0,1 μg/L (0,03 μg/L pour l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et l’heptachloroépoxyde) et à 0,50 μg/L pour le total des pesticides quantifiés.
Ces limites ne sont pas fondée sur une approche toxicologique (à l’exception des 4 substances précitées) et n’ont donc pas de signification sanitaire. Elles ont pour objectif de réduire la présence de ces composés au plus bas niveau de concentration possible.
La consommation pendant la vie entière d’une eau contenant un pesticide à une concentration inférieure ou égale à la Vmax n’entraîne, sur la base des critères toxicologiques retenus et en l’état actuel des connaissances, aucun délétère. En cas de concentration en pesticide est supérieure à la Vmax, des restrictions de consommation sont prononcées.
Quatre types de situations existent selon la concentration en pesticides dans l’eau du robinet et, le cas échéant, la durée du dépassement . Pour les situations NC0, NC1 et NC2, l’eau n’est pas conforme à la règlementation, sans néanmoins présenter un risque pour la santé pour la population en situations NC0 et NC1.
– situation C : eau conforme à la limite de qualité ; 96,2% de la population était dans cette situation.
– situation NC0 : concentrations supérieures aux limites fixées par la réglementation, sur une période n’excédant pas 30 jours cumulés sur une année, sans jamais dépasser la valeur sanitaire maximale (Vmax). L’eau ne présente pas de risque sanitaire. 1,18% de la population est concerné.
– situation NC1 : pesticides à des concentrations supérieures aux limites de qualité plus de 30 jours cumulés sur une année sans jamais dépasser la valeur sanitaire maximale (Vmax). L’eau ne présente pas de risque sanitaire. 2,40% de la population sont concernés.
– situation NC2 : au moins un pesticide à une teneur supérieure à la valeur sanitaire maximale (Vmax), quelle que soit la durée de dépassement : l’eau présente des risques sanitaires pour la population qui doit être informée de ne pas utiliser l’eau distribuée pour la boisson et la préparation des aliments, y compris la cuisson (hormis le lavage des aliments). En l’absence de Vmax il est recommandé de restreindre les usages de l’eau dès que la limite de qualité est dépassée. 0,22%
Direction générale de la santé / Bureau de la qualité des eaux 14, avenue Duquesne – 75 350 Paris 07 SP Tél. : 01 40 56 60 00 – Fax : 01 40 56 50 56 – www.sante.gouv.fr