Plantes transgéniques : les conflits d’intérêt influencent les chercheurs
Des chercheurs de l’Inra ont analysé la littérature scientifique portant sur l’efficacité ou la durabilité des plantes transgéniques Bt insecticides pour détecter l’influence d’un lien d’intérêt entre ces recherches et entreprises de biotechnologies. Les conclusions de ces publications sont plus fréquemment favorables aux intérêts des industries semencières en présence qu’en absence de conflits d’intérêt.
Les chercheurs de l’Inra ont étudié (revue PLOS ONE du 15 décembre 2016) les liens d’intérêt entre les recherches sur les plantes génétiquement modifiées et les principales entreprises qui développent et commercialisent ces plantes (Monsanto, Syngenta, Dow AgroSciences et DuPont Pioneer). Les chercheurs ont voulu savoir si les financements de recherches par ces entreprises ont influencé les articles. Les chercheurs ont analysé la littérature scientifique portant sur l’efficacité ou la durabilité des plantes OGM porteuses d’un gène d’intérêt venant du Bacille de Thuringe qui produit une molécule insecticide. Ces plantes sont notamment les maïs MON810 et MON1076 de Monsanto, Bt11 de Syngenta et 59122 de Dow AgroSciences et DuPont Pioneer.
Plus de 600 articles
Les chercheurs ont étudié 672 articles publiés entre 1991 et 2015 dans des journaux scientifiques à comité de lecture. Les auteurs avaient sélectionnés 1227 études mais en ont exclues de nombreuses pour diverses raisons. Les comités de lecture examinent tout article soumis à publication pour en vérifier la valeur scientifique.