Le commerce extérieur de la France s’est soldé en 2011 par un déficit de 69 milliards d’euros. Une bonne partie de la facture a été creusée” par les importations d’énergie.
Rhône-Alpes, première région industrielle en France, affiche un solde du commerce extérieur (achats plus vente) positifs de 340 millions d’euros, qui ne tient pas compte des tous les achats d’énergies, en particulier d’hydrocarbures.
C’est moins mal que la moyenne de la France, mais c’est une situation qui s’est dégradé depuis dix ans. Le solde du commerce extérieur de Rhône-Alpes était positif de 7 millards d’euros au début des années 2000, de deux milliards il y a quelques années et il s’est redressé seulement en 2011 après un passage à vide en 2010.
Pas assez d’entreprises exportatrices
Mais ce comportement relativement honorable (eu égard à la faiblesse de l’économie française) n’est pas satisfaisant. Le secteur de la chimie est le premier exportateur de la région, mais la chimie régionale doit être confortée par de nouvelles implantations, par de la recherche, des innovations.
Mais c’est tout le tissu des entreprises qui doit être tourné vers les marchés extérieurs. Depuis quelques années, les acteurs de l’international en Rhône-Alpes ( CCIT, Etat, Région, ERAI, Coface, Conseillers du Commerce Extérieur) jouent une partition commune. C’est bien et c’est même unique en France. Jean-Paul Mauduy, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale de Rhône-Alpes a rappelé ce point positif en présentant la Quinzaine de l’international qui se déroulera du 26 mars au 5 avril. Deux cent vingt évènements seront organisés à travers la Région, par les Chambres de Commerce et d’Industrie Territoriales. (CCIT) ces rendez-vous auront une dimension géographiques, orientée vers l’Europe mais aussi vers les économiques nouvelles (Brésil, Russie, Inde, Chine, etc.)
La mobilisation est indispensable a souligné Jean-Jack Queyranne. Le Président du Conseil régional a rappelé que 400 000 entreprises exportaient en Allemagne 200 000 en Italie et seulement 95 000 en France. Les performances des entreprises régionales (chimie, pharmacie) ne permettent pas de compenser les difficultés de certains secteurs, comme les transports ou la production de bien d’équipements.
Les enjeux sont capitaux a souligné Jean-François Carenco. L’Etat cherche à renforcer des filières industrielles pour consolider leurs capacités exportatrices. Le préfet a insisté sur l’importance de l’industrie « Un pays sans industrie devient un pays qui n’est pas vivant. C’est un pays qui s’appauvrit sur le plan de la recherche, et sur le plan intellectuel, c’est un pays dominé ».