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Des astrophysiciens de Grenoble associés à une découverte sur la Nébuleuse d’Orion

La célèbre nébuleuse d’Orion, est considérée comme le prototype des régions de notre Galaxie où des étoiles se forment dans des conditions relativement ” froides”, notamment des étoiles semblables à notre Soleil. Beaucoup de ces étoiles, sont jeunes, elles ont moins de quelques millions d’années. Le Soleil a 4,5 milliards d’années environ.


Mais Orion, qui est très visible dans le ciel de l’Hémisphère Nord, contient une énorme bulle de gaz très ténu, d’une température de 1,7 à 2,1 millions de degrés Kelvin.


C’est ce qu’a découvert une équipe internationale menée par des chercheurs suisses et des scientifiques du Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph- Fourier) grâce au satellite européen XMM-Newton. Selon les auteurs de l’article, cette
bulle est due aux vents stellaires très intenses émis par les étoiles les plus massives de la nébuleuse, connues sous le nom de “Trapèze d’Orion”. La température est tellement élevée que le gaz émet non pas dans le domaine visible, mais dans celui des rayons X, domaine d’investigation du satellite XMM, lancé par l’Agence Spatiale Européenne en 1999.


Ces résultats ont été publiés en ligne le 30 novembre sur Science Express.
Cette découverte nous concerne directement car notre propre système solaire a dû, aux tout premiers stades de sa formation, être plongé dans un tel gaz brûlant produit par des étoiles voisines. Ces résultats pourraient, estime un communiqué de la délégation Alpes du CNRS, à Grenoble, modifier notre compréhension de la formation du système solaire.





http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/1149926“A Million-Degree Plasma Pervading the Extended Orion Nebula”



Auteurs: Manuel Güdel (Paul Scherrer Institut, Suisse; et Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble), Kevin R. Briggs (ETH Zürich et Paul Scherrer Institut, Suisse), Thierry Montmerle (Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble), Marc Audard (Université de Genève), Luisa Rebull (Spitzer Science Center, Pasadena, USA), et Stephen L. Skinner (University of Colorado, Boulder, USA). Science Express, publié sur le Web le 30
novembre 2007.


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