Un tarif unique de 2 euros est en vigueur depuis le Ier janvier pour les autocars interurbains
en circulation dans le département du Rhône dans le cadre du service organisé par le Conseil général.
Cette simplification et cette baisse tarifaire devraient à terme accroître le nombre de clients d’environ 20%. Le Département se réfère à des initiatives du même type prises dans des départements bretons ou par le Département de la Loire.
Le réseau dont le Département a la compétence en tant qu’autorité organisatrice vend chaque années 40 000 abonnements mensuels ( 3000 par mois ) pour les non-scolaires. Il vend environ 40 000 billets unitaires par mois et 9600 titres Rhône-Pass par an.
Un système encore compliqué
Mais jusqu’à présent, le système de zones était encore compliqué, reconnaissaient ce jeudi matin,Georges Barriol vice-président du Conseil général délégué aux Transports et François Baraduc, conseiller général du canton de l’Arbresle lors d’une présentation à la presse, face à la gare de cette dernière localité.
La tarification comportait un système encore insuffisamment simplifié de zones faisant évoluer les tarifs de 1,6 euro ( deux zones minimum) à 6,4 euros. « Le système pouvait encore être onéreux pour des personnes qui devaient simplement se déplacer sur deux zones mais en franchissant une simple limite difficile à comprendre» explique François Baraduc.
Le système n’avait pas la lisibilité d’un réseau urbain où un titre unique permet d’effectuer de grandes distances en l’espace d’une heure. Avec un seul ticket, on peut traverser l’agglomération lyonnaise.
Simplicité
Le nouveau système de tarif « plat », permet de gagner en simplicité, en lisibilité. Il s’ajoute à des efforts renouvelés de communication : Cars du Rhône, livrée identique, même si les services sont réalisés dans le cadre de la délégation de service public par des entreprises privées différentes.Le tarif unique s’accompagne de tarifs aussi très attractifs pour toute une série d’utilisateurs.
Des tarifs nouveaux prennent aussi en compte l’intermodalité, qui permet de passer de l’autocar, au train, au réseau des Transports en Commun Lyonnais (bus, métro, tramway).
Le Département a aussi fait porter son effort sur l’amélioration des dessertes de rabattement, pour faciliter l’arrivée ( et le départ ) des voyageurs dans les gares SNCF.
Des navettes ont ainsi été mises en place dans la ville de Tarare, pour amener des voyageurs en gare. Une navette a été mise en place dans la vallée de la Brévenne, de Bessenay à l’Arbresle. Une navete a été créée au départ de Cours-la-Ville pour permettre aux voyageurs de Pont-Trambouze, Bourg-de-Thizy,Thizy, de rallier la gare d’Amplepuis, et de là Lyon ou Roanne ( entre autres destinations). Une navette a été mise en place entre Rivolet et Villefranche-sur-Saône pour rallier la gare de Villefranche.
Réseau Express de l’Air Lyonnaise
Ce système s’inscrit dans le système tarifaire Oùra, piloté par la Région. Il s’inscrit dans le réseau REAL ( Réseau Express de l’Aire métropolitaine de Lyon). Il s’accompagne de la création de parcs relais.
Dans un premier temps, sans création de services nouveaux, le manque à percevoir se traduira par une charge nouvelle de 1 million d’euros par an pour le Conseil général. En cas de création d’offres nouvelles, la collectivité pourrait consacrer jusqu’à 1,5 million d’euros.
Le Conseil général étudie aussi l’ouverture des services scolaires aux voyageurs non scolaires La Loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs ( LOTI) de 1982 rend obligatoire cette ouverture qui n’est pas entrée dans les habitudes loin de là. Elle intéresse une clientèle marginale, note Pascal Favre, de Véolia Transport, exploitant d’une partie du réseau. Mais cette ouverture pourrait constituer un nouveau progrès.