Le premier salon Rocalia soutient le développement de la filière pierre

La pierre est un matériau naturel, local, durable. Concurrencée par le béton et la pierre importée, méconnue, la pierre offre un intérêt esthétique unique et apporte un surcroit de qualité aux constructions. Le salon Rocalia, dont la première édition se déroule à Lyon jusqu’au 7 décembre, participe à la relance du secteur.

Françoise Naudet, chargée de la communication du salon Rocalia from Enviscope on Vimeo.

La filière pierre naturelle, malgré une érosion de l’activité, a traversé les crises, notamment la crise de 2008 et la concurrence de pierres naturelles importées. Le secteur réagit depuis plusieurs années pour moderniser la production, faire reconnaitre la qualité des matériaux, les faire connaître, les rendre accessibles.
Le secteur (hors funéraire, 3200 entreprises, dont 97% ont moins de 20 salariés) n’avait pas de salon vitrine. ROCALIA, organisé par GHL Events, combe ce vide pendant trois jours parallèlement au salon Paysalia consacré aux activités du paysage.
Le secteur de le pierre naturelle, représente 10 000 emplois répartis sur le territoire, des emplois non délocalisables sources d’activités locales. En 2016, les roches ornementales destinées au secteur du bâtiment, ont été en grande partie importées. Ce sont 931 000 tonnes de roches qui ont été importées pour la construction et la décoration, pour une valeur de 281 millions euros. Ces pierres naturelles viennent de pays voisins, mais aussi parfois de pays très lointains. ” Des pierres viennent de Chine pour lester des conteneurs, ce qui permet à ces derniers d’être stables à bord de navires en réduisant les couts des transport. ” explique Françoise Naudet, en charge de la communication de Rocalia.
Les exportations françaises de pierre naturelle, se sont élevées à 224 000 tonnes, pour une valeur de 90 millions d’euros, pour plus de 900 000 tonnes de roches importées. Les roches exportées (403 euros la tonne), rapportent davantage que ne coute la pierre importée (311 euros par tonne). Mais au delà la balance commerciale en déficit, qu’il est possible en partie de rééquilibrer, il importe de considérer les pierres naturelles, comme des matériaux qu’il convient d’exploiter au plus près des lieux d’utilisation.

michel.deprost@enviscope.com

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