L’Université de Lyon coordonnera l’enseignement supérieur et sa recherche, non seulement à Lyon, mais aussi à Saint Etienne. En effet après de longues négociations, l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, et l’Ecole Supérieure des Mines de Saint-Etienne deviennent aussi membres fondateurs de l’Université de Lyon.
Le conseil d’administration de l’Université, qui s’est tenu ce mercredi sous la présidence de Lionel Collet, par ailleurs président de l’Université Lyon 1, a aussi admis comme membres associés l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques, l’Ecole de Management de Lyon, l’Ecole Nationale des Ingénieurs de Saint-Etienne, l’Ecole Nationale d’Architecture du Lyon, l’Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre ( ENSATT) et l’Institut National de la recherche Pédagogique (INRP). Sont partenaires scientifiques le CNRS, l’INRETS ( Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité), l’Institut Français du Pétrole (IFP) et le CEMAGREF (Centre National du Machinisme Agricole, du Génie Rural et des Eaux et Forêts. Des contacts seront établis pour que deviennent membres associés l’INRA ( recherche agronomique), l’INRIA ( informatique et automatisme) et l’INSERM ( Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale).
Rationaliser le paysage
En un peu plus de deux ans, les responsables de l’enseignement supérieur lyonnais sont parvenus à réunir des établissements ou des filières d’enseignements parfois très éloignés, pour organiser au mieux un paysage universitaire lyonnais souvent peu visible. L’idée est de fédérer les forces, d’éviter les concurrences inutiles, d’utiliser aux mieux les moyens techniques et financiers.
L’Université de Lyon a devant elle un énorme chantier de rénovation, de construction pour fonctionner de manière moderne, efficace, et environnementalement positive. Il faut mettre en sécurité et moderniser le campus de Bron ( 50 millions d’euros), celui de Rockefeller ( 50 millions environ) en très mauvais état. Il faut créer des campus ouverts sur la ville, offrant des conditions de vie meilleures aux étudiants, des logements de qualité, des moyens de transports.
Plan campus pour 800 millions d’euros
Pour réaliser cette transformation qui prendra du temps, l’Etat s’est engagé à apporter sur 25 ans un soutien pour un projet de Campus portant sur la Doua et Charles Mérieux ( Gerland) d’environ 800 millions d’euros. Pour un euro apporté par l’Etat, l’Université de Lyon devra apporter un euro. Le secteur privé sera sollicité. Des investisseurs pourront réaliser des équipements, qui seront loués par l’Université. Le campus de l’Ouest ( EM et Centrale) ne devra pas être oublié.
Les collectivités seront aussi engagées dans le développement de l’Université. Roger Fougères, vice-président de la Région chargé de l’Enseignement et de la Recherche, a annoncé des financements pour l’Université, en plus de financements pour les établissements. Aujourd’hui, la Région apporte 25 millions d’euros par an à l’enseignement et à la recherche à Lyon. Jean-François Arrue, vice-président du Grand Lyon chargé de l’Enseignement supérieur a confirmé l’engagement de la communauté urbaine pour l’Université.
L’Université, aura besoin de moyens propres pour mener à bien un énorme travail de coopération, d’harmonisation, de projets cohérents.
Un projet qui vise à développer les sciences « exactes » , mais aussi les sciences humaines et sociales. L’Université de Lyon va faire ouvrir les cloisons entre filières, grandes écoles et universités, mais aussi entre disciplines. Les liens se multiplient entre L’ENS Sciences et L’ENS Lettres et Sciences Humaines, explique Olivier Faron, directeur de l’ENS Lettres. Les liens vont aussi se multiplier entre universités, sans que la fusion soit à l’ordre du jour.
Pour en savoir plus sur l’Université de Lyon : www.universite-lyon.fr