Maïs Monsanto 810: un besoin d’études supplémentaires

Comité de préfiguration sur les Organismes Génétiquement Modifiés a exprimé mercredi des réserves quand à la dissémination du maïs OGM Monsanto 810 en France. Le comité, dont font partie plusieurs scientifiques de Rhône-Alpes, prend en compte des faits nouveaux connus depuis 1998 concernant le maïs OGM Monsanto 810, modifié par un gène produisant une molécule proche de la molécule naturelle produite par le Bacille de Thuringe.


Le comité constate par exemple que des disséminations ont été constatées bien au delà des distances de quelques kilomètres auxquelles les promoteurs du Maïs BT faisaient référence depuis plusieurs années. Une séparation entre culture « modifiées « et cultures conventionnelles” ou OGM est donc impossible.



Le comité recense aussi des études qui font état de l’apparition de résistance non pas chez le ravageur cible, la pyrale du maïs, mais chez d’autres insectes, des lépidoptères chez lesquelles des souches résistantes ont été sélectionnées, les souches non résistantes ayant été éliminées. L’avis souligne aussi des effets toxiques chez des lombrics, des nématodes, des isopodes( http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Andr%C3%A9_Latreille) et des monarques, un papillon que serait pourtant peu touché en raison de son comportement.



Pas la même protéine




Le comité souligne que la protéine produite par le gène d’intérêt n’est pas tout à fait la même que celle qui est produite par le Bacille, la CRY 1 AB naturelle. Se pose donc la question de son comportement, des métabolites, les molécules issues de sa décomposition. Se pose aussi la question de sa rémanence dans certains milieux, comme l’eau. ” Les effets biologiques et microbiologiques de la dissémination ou de la persistance observée des molécules Bt ou du transgène dans le sol (plus de 200 jours) sont à examiner“. Pour les abeilles, le comité indique qu’il faudrait vérifier les effets sur les abeilles à travers ruches en exploitation



Pas d’études épidémiologiques dans les pays gros consommateurs



En ce qui concerne les effets sur la santé humaine, l’avis souligne l’absence d’études sur les effets endocriniens, tératogènes et transgénérationels, car il rappelle l’absence d’études épidémiologiques dans les pays de forte consommation. Les éléments de portée sanitaire soulevés par le comité s’appliquent également aux événements de transformation autorisés à l’importation dans l’Union Européenne. A plus long terme, il sera aussi important de prendre en compte les impacts écologiques des produits autorisés à l’importation.


Le comité s’interroge aussi sur le bilan économique du maïs Monsanto 810.



Enfin, l’avis souligne tout de même l’effet positif du maïs BT, plus efficace contre la pyrale du maïs et très pour réduire une maladie comme la fusariose, puis la production de mycotoxines, des molécules qui sont dangereuses pour la santé.


michel.deprost@free.fr


Pour lire l’avis intégral du comité provisoire: http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Avis_emis_sur_la_dissemination_du_MON810_le_9_01_2008_cle0183c1.pdf


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