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La Loutre est bien installée sur la Beaume et sur la Drobie, en Ardèche

La Loutre d’Europe (Lutra lutra)a bien fait son retour dans deux rivières au moins des Monts d’Ardèche, la Beaume et la Drobie. Les deux cours d’eau offrent les qualités recherchées par le mammifère. Ce sont deux rivières de montagne, chacune prenant sa source à 1100 mètres d’altitude et dévalant vers l’Ardèche, la Drobie , 24 kilomètres, se jetant dans la Beaume, 40 kilomètres avant que celle-ci débouchant de la montagne à Joyeuse, se jette après avoir creusé des gorges, dans l’Ardèche à Ruoms.



Si la Loutre avait disparu des deux cours d’eau, c’était moins en raison de la dégradation des milieux qu’en raison de la chasse. « Le secteur avait la réputation d’être intéressant pour la Loutre » explique Fabien Fracès, technicien au syndicat des Eaux Beaume-Drobie. La Loutre a dû disparaitre dans les années soixante, et il a fallu des recherches d’indices menées par Robert Bendele, membre du CORA région et du Groupe Loutre France, au début des années deux mille pour établir avec certitude la présence de l’animal.



Une enquête difficile car la Loutre n’est pas facile à trouver. Elle vit sur un territoire vaste d’une vingtaine de kilomètres et se laisse difficilement surprendre. On confirme sa présence par des indices. Par exemple par ses épreintes, ses excréments qu’elle dépose sur des roches pour marquer son territoire. La forme, l’odeur, les éléments retrouvés (ossements, écailles, arêtes) dans l’épreinte permettent de confirmer la présence de l’animal dans une section de cours d’eau




Depuis 2004, le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche met en œuvre un programme d’accompagnement du retour de la Loutre. Il organise des journées de formation pour naturalistes, techniciens de rivière, guides de pêche, sur la biologie et l’écologie de la loutre, les méthodes de suivi et la prise en compte de sa présence dans la gestion des cours d’eau. . L’action est menée par Nicolas Dupieux, chargé de mission patrimoine naturel au Parc des Monts d’Ardèche, avec le concours de Lionel Jacob, naturaliste au Centre Ornithologique Rhône-Alpes, et Fabien Fracès.


Le Parc veut sensibiliser au retour de la Loutre d’Europe. Il veut informer les pêcheurs et les rassurer en leur rappelant que la Loutre ne consomme quelques centaines de grammes de poisson par jour. Elle se nourrit d’amphibiens, de petits mammifères, de crustacés, de cyprinidés, de chevesne, de Truite Fario, de barbeau méridional, d’écrevisses à pattes blanches qui peuplent les cours d’eau. Mais elle n’est pas vorace et s’attaque de préférence aux individus faibles, malades qui sont moins vifs. Elle participe aux équilibres des rivières.



Il reste à ne pas déséquilibrer ces dernières par des prélèvements excessifs, par des rejets ou des activités perturbatrices.
La Beaume et la Drobie sont heureusement intégrées dans deux zones Natura 2000. La qualité des eaux s’améliore grâce à des investissements des communes pour l’assainissement, grâce à a mise en place de stations d’épuration, grâce à la réduction des pollutions diffuses. Le tourisme, première activité économique du secteur perturbe peu les deux rivières, la baignade étant le seul loisir pratiqué par les résidents d’une vingtaine de campings.


michel.deprost@free.fr





La Loutre d’Europe




La Loutre est un mammifère semi-aquatique de la famille des mustélidés, comme le blaireau ou la belette. Ses mensurations peuvent aller jusqu’à 1,2 m de longueur (queue comprise) et 10 kg pour les mâles. Elle a le corps allongé, les pattes robustes et courtes, les doigts palmés et la queue musclée. Son pelage est très dense : jusqu’à 50000 poils au cm² ! La Loutre vit sur 10 à 40 km de rivière. Elle est essentiellement nocturne.


Au siècle dernier, la France comptait environ 50000 loutres sur tout le territoire. Chassée et piégée durant des décennies pour sa fourrure, victime de l’aménagement et de la pollution des cours d’eau, il ne resterait actuellement que de 3 à 4000 individus. Aujourd’hui protégée, la loutre recolonise progressivement certains bassins. Mais ses populations restent sensibles et très fragiles.



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