La rencontre entre le CESER Rhône-Alpes et la Conférence Consultative du Peuple chinois de Shanghai a abordé plusieurs facettes du thème environnement santé. Une table ronde a été consacrée à l’acceptabilité sociale des impacts environnementaux. Guillaume Faburel, du Laboratoire Triangle, professeur à l’Université Lyon 2, l’un des intervenants a insisté sur trois critères de l’acceptabilité.
La sensibilité à l’environnement se développe dans les sociétés modernes. Dans les pays anciennement industrialisés, mais aussi dans les pays émergents et émergés. C’est le cas en Rhône-Alpes mais aussi en Chine, dans la région de Shanghai. Les habitants soumis à des stress environnementaux réagissent de plus en plus contre des pollutions, des substances dangereuses, des usines dangereuses.
” La sensibilité écologique impact les modes de vie, se traduit par un désir accru de justice et par la volonté des individus d’être pris en compte dans les décisions.” résume Guillaume Faburel, enseignant chercheur, au laboratoire TRIANGLE.
La pensée écologique traverse les modes de vie
Pour lui, la pensée écologique traverse de plus en plus les modes de vie sociale. La sensibilité environnementale prend en compte les déplacements, l’alimentation, le rapport à l’énergie, et l’habitat avec parfois un retour de l’auto construction. “ Nos rapports à l’environnement ont commencé à évoluer et certains collègues parlent même de comportements individuels qui aménagent le territoire » explique Guillaume Faburel.
Un désir de justice
Une autre dimension, est le désir de justice qui traverse la question environnementale. Pour Guillaume Faburel, un nouveau modèle d’égalité fait que ” les gens globalement par rapport à l’environnement se posent la question de l’équité, de la solidarité territoriale, de la justice environnementale par l’environnement. Les populations expriment par les politiques urbaines, sont attachés à ce critère de justice sociale.»
Un besoin de participation
Enfin un troisième grand critère d’acceptabilité sociale est la dimension participative. Le citoyen veut être acteur des décisions qui doivent être prises, il demande une démocratie coopérative . Ce troisième critère on le retrouve en Angleterre, en Italie du Nord, en Espagne. Il fait dire aux citoyens , aux habitants : “ce qui est accepté est ce que qui a été décidé avec moi »…
Et cette sensibilité n’est pas étrangère à une partie de la société chinoise.
