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Le non-développement cause des migrations

Le dossier des migrations n’est abordé que sous l’angle de l’immigration, sans jamais, absolument jamais poser la question des causes, un sous développement endémique, terreaux de tous les malheurs.

La question des migrations vient de faire trembler le paysage politique français. Mais jamais personne n’a évoqué la cause des mouvements migratoires. En dehors des guerres et du non respect des droits de l’homme qui justifier le droit d’asile impossible à supprimer, ce sont bien les énormes inégalités de développement économique, mais aussi humains, cruellement accentués par le changement climatique, qui provoquent les grands mouvements migratoires, de pays toujours trop pauvres vers une Europe toujours opulente, encore  fascinée, du  moins pour une grande partie de sa population, par une surconsommation non durable.

Nouveau commerce triangulaire. C’est ce à quoi s’apparente les mouvements migratoires actuels, notamment depuis l’Afrique vers l’Europe.

Il y a trois siècles, le commerce triangulaires a ouvert de nouvelles routes de l’esclavage ouvertes en Afrique par les commerces inter-tribus et par le monde arabo musulman. Des peuples locaux livraient alors à des commerçants négriers, des leurs, captifs, parfois déjà esclaves. Ces  esclaves étaient embarqués, depuis l’ile de Gorée  par exemple, au Sénégal, pour les Antilles , le Brésil ou le sud des Etats-Unis d’Amérique. Voyages périlleux, avec son lots de morts. Entre 11 et 12,7 millions d’Africains ont été arrachés à leurs terres entre le XVe et le XIXe siècle pour être déportés grandes puissances européennes. La  France a déporté de 1,6 à 2 millions de Noirs vers les Antilles  Sur les navires négriers français, le taux de mortalité fut en moyenne de 14%.

Arrivée  Outre Atlantique les esclaves travaillaient dur pour le confort des planteurs, de négriers et de toute une société qui n’y voyait souvent aucun mal.

Aujourd’hui, le commerce n’est plus triangulaires. Ceux qui à la force de l’âge quittent leur famille,  leur village, leur pays, sont-ils libres de partir? Ne sont-ils pas  poussés par un environnement social sans perspectives, où  trouver un emploi,  se nourrir, accéder à l’électricité, à la sécurité, est un luxe improbable.

Des jeunes s’embarquent ainsi, en pirogue  sur les côtes  du Sénégal ou se lancent à travers le Sahara pour arriver en Algérie, au Maroc, en Tunisie, où ils seront malmenés, menacés. Le voyage est-il  dangereux ?  Assurément. Il rémunère les négriers modernes,  trafiquants d’êtres humains, passeurs et autre intermédiaires, qui sévissent jusqu’ en Europe. Contre les trafiquants, peu de voix s’élèvent.

Pour les survivants arrivés en Europe quelle vie? Pas de logement, pas d’emploi autre que celui qui est accepté sans papiers, la peur de l’illégalité. Un seul , espoir, gagner de quoi envoyer chaque mois, un peu d’argent aux siens qui restent dans le malheur.

Ces esclaves modernes, assurent notre confort pour le prix que  nous consentons, dans les restaurants, dans la livraison de colis express, pour le soins de personnes âgées. Ces migrants permettent de maintenir des salaires et des prix aussi bas que possible. Certains parlent d’une  nouvelle forme de rapports colonialistes. L’écart de développement et de puissance est toujours là…

Michel Deprost

redaction@enviscope.com

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