Dans le cadre du projet Anneau des Sciences – Tronçon Ouest du Périphérique de Lyon, la pertinence des hypothèses retenues par le Grand Lyon pour élaborer son projet ( …) ont été mises en doute. Le Grand Lyon, comme le Département du Rhône, maitres d’ouvrages avaient évoqué l’hypothèse d’une solution transport en commun, en expliquant que cette solution ne pouvait régler les problèmes de transports dans l’Ouest Lyonnnais. Conclusion: la construction de l’Anneau des Sciences ( nouvelle appellation du Tronçon Ouest du Périphérique) s’impose.
De nombreux acteurs ont critiqué le fait que la solution transports en commun soit écartée globalement, les transports en commun étant au plus un complément.
Mais la Commission Nationale du Débat Public, a enregistré des désaccords et des doutes sur les hypothèses privilégiés par le Grand Lyon. Pour elle, ” l’étude des solutions fondées sur le développement du seul transport collectif n’aurait pas été suffisamment approfondie”. La Commission nationale du débat public a donc confié à un bureau d’études indépendant une expertise sur les hypothèses et sur des solutions englobant les transports en commun. Le cabinet TTK, dont le siège est à Karlsruhe ( Allemagne) a réalisé l’étude.
Le vélo et la marche sous évaluées
TTK a examiné le dossier en posant les questions suivantes. Il a regardé sur la base de quelles hypothèses, a été construite la matrice 2030. Il a étudié comment la réalisation de l’Anneau des Sciences pourrait avoir des effets induits sur l’étalement urbain. Il s’est interrogé poour savoir si l’augmentation de trafic liée à cet étalement été intégrée dans la matrice des déplacements 2030.
TTK estime surtout que les hypothèses du Grand Lyon ont sous estimé la place du vélo et de la marche, par rapport aux tendances notées dans d’autres grandes villes, comme Strasbourg, Karlsruhe, ou d’autres encore.
TTK a examiné d’autres points du projet, comme les transports en commun. Le cabinet d’études estime que l’Ouest lyonnais n’est pas , contrairement à des idées généralement partagées dans l’agglomération, handicapé pour recevoir des transports en commun en site propre. L’Ouest lyonnais présente même une densité de population qui justifierait de tels investissements.
Autoroute: tirer parti de la neutralisation de l’A 6 et de l’A 7.
TTK a aussi par exemple, analysé le devenir des’autoroutes A6-A7 qui doivent être neutralisé dans la traversée d’une grande partie du Grand Lyon. Pour TTK, ” les hypothèses de réduction de capacité du maître d’ouvrage sur A6/A7 sont uniformes et maximalistes. Du côté nord, peu d’enjeux d’aménagement existent sur A6. Différentes options de requalification du centre d’échange de Perrache devraient être étudiées par des modélisations approfondies pour plusieurs hypothèses de réduction de trafic . Du côté sud, un objectif de réduction de -25% (boulevard urbain 2*3 voies), plus en cohérence avec le profil actuel de l’axe nord-sud (quais du Rhône rive droite) permettrait d’envisager un réaménagement de l’A7 à plus court terme sans attendre l’échéance du TOP.