Quelques mois avant la dérèglementation des tarifs jaune et vert, le Syndicat des Energies du département de l’Isère (Sedi) rencontre l’ensemble des communes du département pour leur proposer l’adhésion à un groupement d’achat, ainsi qu’un ensemble de services pour mieux maitriser l’énergie.
S’il ne s’agissait pas d’électricité et de gaz, on pourrait dire que le Sedi « fait feu de tout bois » pour faire entrer ses mandants, communes et EPCI, dans la transition énergétique. En effet le Syndicat des Energies du Département de l’Isère multiplie les réunions d’information à travers le département.
L’actualité brulante est celle de l’ouverture du marché de l’électricité. Au 1er janvier 2016, les communes, communautés de communes et autres EPCI devront avoir choisi leur fournisseur d’électricité, comme elles l’ont déjà fait pour les quelque 120 communes concernées en Isère, pour le gaz.
Si le distributeur restera majoritairement ErDF, à part quelques portions du territoire couvert par des Entreprises locales de distribution (ELD) comme GEG à Grenoble, en revanche concernant la fourniture (les ions et l’abonnement) il faudra contracter avec une des différentes entreprises du marché.
Des prestations pour la transition énergétique
Les communes sont propriétaires de leurs réseaux de gaz et d’électricité. En Isère, elles en ont confié la gestion au Sedi, qui supervise les travaux réalisés sur les infrastructures par les concessionnaires tels qu’ErDF. Le Sedi est l’interlocuteur principal des gestionnaires de réseaux pour la quasi-totalité des communes du département, simplifiant ainsi leurs relations notamment pour les petites communes qui ne sont pas équipées pour maitriser tous les aspects techniques.
En tant qu’Autorité organisatrice de la distribution d’énergie (AODE), le Sedi a également complété son offre en proposant toute une série de prestations, d’audit de l’éclairage public et des bâtiments communaux, de conseil en matière d’implantation des bornes de recharge des véhicules électriques, de suivi des consommations d’énergie.
Pour les commune adhérentes du syndicat, ces audits sont très largement subventionnés par celui-ci, rendant la démarche très abordable : 100 € par exemple, pour le diagnostic énergétique d’un bâtiment !
Un groupement d’achat
Pour Bertrand Lachat, président du Sedi, « il ne s’agit pas de faire du business », il s’agit seulement de prendre les bonnes mesures pour entrer correctement dans la transition énergétique. Parmi celles-ci l’adhésion à un groupement d’achat d’électricité, qui permettra en principe à la plupart des communes d’obtenir la fourniture d’électricité à un tarif plus avantageux, jusqu’à 5% de moins, tel qu’annoncé par les responsables du syndicat.
De plus, en tant qu’interlocuteur unique, le Sedi accompagnera toute la démarche administrative et technique, les communes devant notamment, au-dessus du seuil de 15 000 € par contrat, procéder à des appels d’offre pour entrer dans le code des marchés publics.
Si avant la loi Mapam, votée en janvier 2014 sur la Modernisation de l’action publique et l’affirmation des métropoles, il pouvait y avoir une interrogation sur le rôle des syndicats départementaux d’énergies dont les attributions aurait pu être réduites par celles de la Région et des nouvelles métropoles, Lyon et Grenoble, aujourd’hui il n’en n’est rien. A telle enseigne que les communes de La Métro ont désormais toutes intégré le syndicat.