Le questionnaire permettra de recueillir les attentes des Rhônalpins sur ce qu’ils souhaitent pour l’eau. L’Union européenne, elle, demande aux 27 pays adhérents qu’ils prennent les mesures pour qu’en 2015 les eaux des rivières, des lacs, et les eaux souterraines soient de bonne qualité. La directive date de 2000.
Le travail a été engagé atteindre l’objectif. Un objectif européen qui n’est pas facile à atteindre : la France attend en ce moment la fixation d’une amende qu’elle doit payer à l’Europe parce qu’elle ne respecte pas une directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines. En Rhône-Alpes, des stations d’épuration ne sont encore pas aux normes !
Pour la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, la France risque de ne pas être au rendez-vous de 2015 la France devra négocier pour bénéficier de délais. Le Grenelle de l’Environnement devrait aider. Le projet de loi prévoit ainsi que les deux tiers des eaux atteignent la bonne qualité en 2015. C’est mieux que l’objectif national initialement prévu de 55%. Le Grenelle a fixé des moyens supplémentaires.
Un Schéma d’Aménagement et de Gestion
Pour le bassin du Rhône, les mesures seront incluses dans un Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, qui sera révisé pour arrêter un programme sur 2010-2015.
« Le schéma prévoit des orientations fondamentales, explique Nicolas Chantepy, délégué de l’Agence de l’Eau pour Rhône-Alpes. Le programme prévoit des actions à la source. Il veut mettre en œuvre le principe de non dégradation des milieux aquatiques, l’intégration des dimensions économiques et sociale, la lutte contre les pollutions en mettant une priorité sur les substances dangereuses ».
Le programme prévoit aussi des mesures pour quelque 600 « masses d’eau », des volumes à traiter d’une manière homogène. Pour une rivière comme l’Yzeron, affluent de la rive droite du Rhône, au sud de Lyon, des mesures seront prises pour la masse plutôt rurale, où domine le problème des pollutions agricoles diffuses, alors que pour l’aval urbanisé, ce sont les risques d’inondations qui devront être pris en compte.
En Rhone-Alpes, pour chaque rivière, pour chaque lac, des mesures sont à prendre. Il faut souvent passer de la sensibilisation ou d’actions ponctuelles sur des secteurs d’activité, à des actions plus complète sur des bassins entiers. Il faudra ainsi traiter les pollutions industrielles de centaines de PME dans les secteurs d’Oyonnax, de la vallée de l’Arve, par exemple.
Comme il faudra veiller au niveau de la nappe phréatique de la basse vallée de l’Ain très sollicitée pour l’irrigation. Dans l’Est lyonnais, dont la nappe baisse régulièrement, il faudra protéger la ressource et veiller aux quantités disponibles en économisant les prélèvements. En région lyonnaise, les pollutions de l’arboriculture ou de la viticulture, qui sont à peine prise en compte devront vraiment être maîtrisées.
Pour mieux atteindre les objectifs, l’Agence de l’Eau prévoit s’accroitre de 400 millions les actions initialement prévues à hauteur de 4 milliards d’euros. Mais les améliorations ne passent pas forcément par des dépenses supplémentaires. Elles passent aussi par des économies, par des non pollutions.
Pour en savoir plus sur a consultation: www.eau2015.fr