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Antoine Quadrini (Ceser Auvergne-Rhône-Alpes) : la crise du coronavirus est un tsunami

Pour le président du Conseil économique social et environnemental d’Auvergne-Rhône-Alpes (Ceser), la crise sanitaire, mais aussi économique et sociale, rend nécessaire l’union pour préparer une société différente.

Antoine Quadrini : Le Ceser publiera dans le courant du mois de juillet des pistes de réflexion pour tirer les leçons de la crise sur l’organisation du travail, sur les questions sanitaires et de la solidarité, sur les questions économiques, éducatives et sur la situation environnementale. ©Michel Deprost

Comment le Ceser d’Auvergne-Rhône-Alpes partage-t-il avec les habitants de la Région cette épreuve très difficile pour tous que constitue la pandémie ?

La crise du Covid 19 a été pour nous l’occasion de mettre en place un observatoire pour aller rechercher la manière dont nos concitoyens d’Auvergne-Rhône-Alpes vivent cette crise, une crise qui est très dure pour une grande partie d’entre eux. Cet observatoire permet de recueillir, par l’intermédiaire des conseillers membres du Ceser, ce qui se passe dans les villes dans les villages, dans les entreprises, pour les salariés, pour les patrons les employeurs, dans les associations et leurs milliers de bénévoles engagés au service du bien commun.

À ce jour, et après avoir reçu plus de 2000 réponses, il en ressort une grande inquiétude, une grande angoisse. Cette crise fera que rien ne sera plus comme avant. Par exemple, sur la question du travail, nous observons trois catégories de personnes : celles qui ont pu ou dû aller travailler, avec parfois la peur au ventre ; les personnes qui ont pu poursuivre leur activité grâce au télétravail et enfin celles et ceux qui n’ont pas pu travailler, à la suite de décisions des pouvoirs publics. Ce tsunami va entraîner des disparitions d’entreprises, d’emplois. Il nous faut anticiper ce type de phénomènes et le Ceser fera des propositions dans ce sens.

La gestion de la crise a-t-elle été à la hauteur ?

Le gouvernement a fait le choix de dépenser sans compter, et il le fallait. Le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes s’est très fortement engagé sur le front sanitaire et sur celui du soutien à l’économie. Nous avons salué cette double démarche complémentaire.

Nous devons tirer les leçons de cette période très difficile. Sur la question de l’évolution de l’organisation du travail, il est évident qu’il y aura des conséquences et les conditions de travail en présentiel vont être bouleversées. Nous ferons des propositions concrètes pour anticiper sur ce sujet dès le mois de juillet. En parallèle, le télétravail s’est fortement développé et nous devons tirer les leçons de ces évolutions imposées par la pandémie, en permettant de développer ce mode de travail. Mais nous voyons aussi que les personnes qui ont télétravaillé, et sont restées en appartement ou dans leur maison, ont ressenti un grand isolement. Le travail est aussi l’importance des relations entre personnes.

Quelle forme prendra la contribution du Ceser à l’arrivée du “monde d’après” ?

Nous allons publier dans le courant du mois de juillet un document d’une quarantaine de pages qui proposera des pistes de réflexion et de travail. Nous ne prétendrons pas être exhaustifs, mais nous ferons des propositions qui devront être discutées par tous, par exemple, sur l’organisation du travail, sur la question sanitaire et de la solidarité, sur les questions économiques et leur nécessaire évolution, sur les questions éducatives, sur la situation environnementale, bref : sur tous les sujets qui ont un impact sur la vie quotidienne de nos concitoyens.

Mais nous devons aussi être conscients que la crise actuelle peut aussi se transformer en catastrophe écologique en raison du changement climatique en cours. On ne peut exclure la survenue d’une nouvelle épidémie.

Nous devons être capables de changer d’état d’esprit pour imaginer une autre modèle de société. Nous aurons besoin pour cela de faire appel à la recherche et de travailler tous ensemble, sinon c’est notre civilisation même qui est menacée de disparition.

Propos recueillis par Michel Deprost

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