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La CRIIRAD confirme l’absence de risque radioactif en France

Le laboratoire associatif ( Valence) cible ses analyses sur les réseaux de balises japonais et les recensements seront élargis aux réseaux de mesures étrangers (américains notamment) qui donneront une situation intermédiaire, avant que le territoire français ne soit touché. La France est à plus de 10 000 km de distance, ce qui favorise évidemment la baisse des concentrations, du fait des phénomènes de dilution et des dépôts progressifs de radioactivité sur les sols et les océans.
L’association confirme les informations des sources japonaises et étrangères concernant les doses de rayonnement potentiellement mortelles pour les opérateurs de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI. L’exploitant organise des rotations des travailleurs chargés des opérations dans les réacteurs de la centrale où la température est élevée et les doses d’irradiation très élevées. Le niveau de dose admis momentanément, excède même les niveaux internationalement admis. L’association indique que les interventions sont de plus en plus désespérées : après l’injection d’eau de mer et l’abandon de la salle de commande du réacteur n°1, la décision a été prise de déverser de l’eau sur les installations à l’aide d’hélicoptères, opération qui s’est révélé impossible. Il était question ce mercredi en fin de journée, en France, de recourir à des canons à eau apportés par des spécialistes américains.

Les quelque 50 travailleurs encore présents sur le site sont exposés à des doses potentiellement mortelles. Ils ont dû être provisoirement évacués avant de revenir sur site, mettent leur santé et leur vie en péril pour essayer de limiter les conséquences de l’aggravation continue de la situation. Le Dr Agnès Grézyn président de l’IRSN évoquait ce mercredi soir, lors du journal télévisé TF1 un comportement héroïque.
L’augmentation des niveaux de rayonnements se poursuit à 100, 200 km, voire 300 km de la centrale nucléaire de Fukushima. La CRIIRAD mentionne une multiplication par 1 000 du débit de dose le 13 mars à 120 km au nord-nord-ouest ; valeurs encore 100 fois supérieures à la normale hier 15 mars. La CRIIRAD mentionne la multiplication par 100 du débit de dose à 75 km au sud (villes de la préfecture d’Ibaraki) et la multiplication par 16 du débit de dose à Tokyo, à 270 km au sud. Ces augmentations s’expliquent par la présence de produits radioactifs (gaz, halogènes, aérosols…) que les personnes présentes incorporent en respirant. Aucune information n’a été publiée sur l’activité volumique (en Bq/m3) des radionucléides (césium 137, iode 131…). L’absence de toute donnée chiffrée sur le niveau de contamination de l’air, paramètre clef de la gestion de crise, empêche d’évaluer le niveau de risque réellement encouru par la population.
La CRIRAD rappelle que les limites de dose (doses dites efficaces ou au corps entier) sont de 1 mSv/an ( 1 milliSiervert par an) pour les personnes du public et de 20 mSv/an pour les travailleurs les plus exposés. Ces doses ne correspondent pas à des niveaux de non risque mais de risques maximum admissibles. Par exemple pour 100 000 personnes exposées à 1 mSv, on s’attend à 5 décès par cancers radio-induits. (v

Mardi 15 mars, après l’explosion du bâtiment qui abrite le réacteur n°2 les autorités japonaises ont publié des niveaux d’exposition externe excessivement élevés : Réacteur n°3 : 400 mSv/h (milliSieverts par heure); Réacteur n°4 : 100 mSv/h ; Réacteur n°2 et 3 : 30 mSv/h ” Avec des valeurs aussi élevées, explique l’association, (1 million de fois et plus le bruit de fond naturel) on n’est plus dans le domaine des faibles ou très faibles doses de rayonnements, avec des pathologies ne se manifestant qu’après un temps de latence (plusieurs années à plusieurs décennies pour les cancers par exemple) mais dans le domaine des fortes doses d’irradiation. Les fortes doses de rayonnements provoquent une destruction massive des cellules, destruction qui peut altérer le fonctionnement de certains organes, voire engager le pronostic vital.

michel.deprost@enviscope.com

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