Lyonnaise des eaux et l‘Université Lyon 3, la Faculté de Philosophie de Lyon 3, ont signé la création d’une chaire industrielle destiné à mener des recherches sur l’eau.
Ce projet a sa source dans les travaux sur le développement durable de Jean-Philippe Pierron, enseignant-chercheur et doyen de la Faculté de Philosophie de Lyon 3. Les travaux de Jean-Plilippe Pierron tendent à montrer qu’un développement durable « efficace » ne peut exister sans une dimension poétique. “Le développement durable ne peut pas se réduire à des choix purement techniques, mais doit s’appuyer sur la conviction d’un caractère beaucoup plus symbolique et profond de l’eau.”
Lyonnaise des Eaux ppur sa part, a engagé dès 2009 « Idées Neuves pour l’Eau » un vaste programme de dialogue avec l’ensemble de ses parties prenantes,
La nouvelle chaire s’inscrit pour Lyon 3 dans une tradition de coopérations avec les partenaires socio-économiques. Jacques Comby, Président de l’Université depuis le printemps 2012, entend avec son équipe, intensifier ces coopérations.
La nouvelle Chaire partagera ses réflexions par des manifestations et colloques, la publication d’ouvrages, l’organisation d’ateliers de sensibilisation ouverts à tous les professionnels de l’eau. Une « Université ouverte de l’eau » se tiendra une fois par an. Un réseau international portera sur des échanges et la participation à des colloques.
LES AXES DE RECHERCHE SERONT LES SUIVANTS
La poétique de l’eau au service du développement durable
L’élément eau incarne la vie, inspire et transporte. Cette dimension hautement symbolique et universellement partagée est à intégrer à la démarche de développement durable qu’elle peut nourrir et enrichir.
Coopération entre acteurs d’un territoire
Les conflits d’usages et d’intérêt, mais en même temps les partenariats doivent être intégrés par une entreprise pour avancer de façon collective sur des sujets impliquant l’ensemble des acteurs d’un territoire.
L’innovation déconnectée de l’idée de progrès
Revers du progrès, les connaissances sur la nature ont pu donner à l’homme un sentiment de domination et de maîtrise. Les connaissances ont pu lui enlever la capacité à reconnaître la valeur des choses, celle de l’eau comme celle des gens et aussi l’amener à ignorer les risques. Cet aspect devrait faire l’objet d’un doctorat « Travail et reconnaissance ».
La qualité de l’eau
Cette réflexion amènera à revoir en détail tout ce qui participe de cette qualification : les acteurs, les procédures et les logiques et à réfléchir au concept même de qualité, dont l’étymologie la rattache justement à la notion de poésie.
Analyse de la construction des modèles de rationalité
Il serait peut-être intéressant d’enrichir ces modèles des apports des sciences humaines et de la philosophie. Il s’agirait d’aller vers le constat que non seulement toutes les expériences s’enrichissent les unes les autres sans se contredire, mais surtout qu’une libre imagination et une imprévisible créativité peuvent ou même doivent être conjuguées avec les sciences exactes ; que ces deux univers, loin d’être antinomiques, se complètent.