Neuf roses sur dix en France sont importées de pays tropicaux

La filière française de la rose coupée a perdu  presque tous ses marchés face à la production de pays tropicaux, comme le Kenya, la Colombie et l’Equateur.

Les fruits et les légumes ne sont pas les seuls produits agricoles à franchir des milliers de kilomètres pour aller du producteur au consommateur. Les fleurs aussi voyagent et la rose est la fleur la plus soumise aux contraintes de la baisse de prix, comme cela a été rappelé lors du congrès de la Société Nationale d’Horticulture de France, organisé à Lyon dans le cadre d’une semaine d’évènements consacrés à la rose et au rosier.

Neuf roses sur dix achetées dans le commerce sont importées. Elles proviennent, presque toutes d’Afrique, du Kenya,  où elles sont produites dans des conditions environnementalement critiquables, prennent l’avion , passent par des plates formes hollandaises, plaques tournantes européennes du commerce des fleurs avant d’arriver chez le fleuriste. Des fleurs viennent aussi de Colombie d’Équateur, via les Pays-Bas et de plus en plus directement sur le Marché d’intérêt National de Rungis.

Le marché mondial de la rose est énorme. La rose est la fleur préférée des Européens qui consomment chaque année pour 1, 38 milliard d’euros de roses importées. La rose est la première espèce de fleur coupée consommée en France. Depuis dix ans, la rose représente 58% des quantités de fleurs coupées et 68% des sommes dépenses, a rappelé  Caroline Widehem, enseignante et chercheuse  à AGROTECH  Ouest, école d’ingénieurs en agronomie qui possède deux sites à Rennes et Angers. Le marché français de la rose représente  363 millions d’euros .

Alors que la France dispose de conditions climatiques et pédologiques adaptées, les importations de roses ont été en 2014 130 fois supérieures aux exportations. La production de 230 millions de tiges l’époque était réalisée sur 300 hectares. Les producteurs du Var représenteraient 40% des roses françaises, les autres régions productrices sont le Val de Loire, l’Ile de France, la Bretagne. Regagner des parts de marchés pour les roses locales est un défi.

michel.deprost@enviscope.com

LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Content de vous revoir !

Connectez-vous à votre compte ci-dessous

Retrieve your password

Merci de saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse email pour changer votre mot de passe