Auvergne-Rhône-Alpes est prête à financer 50M€ en cinq ans pour sécuriser les passages à niveau et propose un pacte avec l’Etat. Un effort supplémentaire par rapport aux investissements réalisés par SNCF Réseau avec l’aide de l’Etat, sans intervention régionale.
Le dramatique accident de Millas, a rappelé l’accident d’Allinges (Haute Savoie). Les passages à niveaux sont le cadre d’accidents qui entrainent en moyenne chaque année une trentaine de décès. Les 15 000 passages à niveau du réseau national sont fermés chaque jour 450 000 fermetures fois et 16 millions de véhicules franchissent chaque jour par un tel passage.
Ce sont 163 passages qui figurent au programme de sécurisation nationale (PSN) au 1er janvier 2017. La résorption des passages est lente : 5 PN inscrits au PSN ont été supprimés en 2017 et le nombre de suppressions annuelles oscille entre 5 ou 6 sites, pour un investissement de 40 millions d’€ en 2017. SNCF Réseau consacre aussi chaque année 1,5 millions d’€ investis chaque année pour sensibiliser le public. Le coût de la suppression d’un PN varie entre 3 et 15 millions d’euros en fonction de l’importance des travaux. Le financement dépend de l’Etat, des collectivités locales et de SNCF Réseau car c’est un ouvrage route-rail.
En Auvergne Rhône-Alpes, 1590 passages à niveau sont recensés sur le réseau exploité. En janvier 2017 SNCF-Réseau avait déclaré que 109 passages à niveau sur le territoire régional étaient considérés comme sensibles ou dangereux. Le plan national de sécurisation PNS a permis deux suppressions en 2017. La suppression du passage à niveau de Borne( Haute Loire) a couté 5,9 millions d’euros / financement Etat. La suppression du passage à niveau de La Valbonne ( Ain) a couté 6 millions d’euros, financés à 50% SNCF Réseau, à 50 % par l’Etat. En tout sept suppressions ont été réalisées depuis 2013 sur le réseau régional. Pour les autres passages à niveau ( non considérés comme dangereux) 50 ont été supprimés depuis 2012 par création d’un ouvrage d’art, comme un passage souterrain ou un rabattement)
“Si la Région ne dispose pas de compétences directes sur les passages à niveau, elle est néanmoins autorité organisatrice des transports en charge des TER et du transport scolaire.” a rappelé Laurent Wauquiez. ” Auvergne-Rhône-Alpes est aujourd’hui en mesure débloquer une enveloppe de 50 M€ d’investissement sur 5 ans soit environ 10 millions par an, de quoi financer en gros un passage à niveau supplémentaire, chaque année, soient 5 sites en cinq ans.
Avec Martine GUIBERT, Vice-présidente déléguée aux Transports, Laurent WAUQUIEZ a demandé que le gouvernement s’engage à réaliser le même effort financier de son côté. “Cet effort conjoint permettra ainsi, en plus du fonds d’action déjà prévu, de doubler le rythme de sécurisation des passages à niveau en Auvergne-Rhône-Alpes. 53 passages à niveau pour lesquels les actions de sécurisation ont été identifiées pourraient être ainsi traités au cours des prochaines années.”