Vincent Biot, délégué de l’association Séquence Nature, est aussi docteur en géographie, spécialiste de la géographhie du tourisme, et en particulier du tourisme souterrain. Il a publié sa thèse soutenue à l’Université de Savoie, ce qui permet de mieux connaître les enjeux liés au tourisme souterrain. Les cavités souterraines naturelles, rappelle Vincent Biot, représentent en France 98 sites fréquentés par 4 millions de visiteurs, ce qui place la France au troisième rang mondial derrière la Chine et les Etats Unis en termes fréquentation, au premier rang européen.
Vincent Biot retrace l’histoire de la naissance de la découverte des grottes et l’émergence du tourisme souterrain, qui prend son essor avec l’apparition du chemin de fer dont le réseau secondaire épouse souvent celui des sites touristiques. Les courants qui alimentent la fréquentation des grottes sont différents : tourisme d’origine religieuse, ouverture du monde de la spéléologie, politique locale de développement touristique.
Après une croissance de la fréquentation, les exploitants de cavités ont constaté dans les années quatre vint dix une baisse générale des visites de 15%. Mais certains grottes on connu un recul de 20% du nombre des visiteurs, d’autres cavités ont connu fréquentation en hausse de 10%. Le tourisme souterrain s’est essoufflé avec l’émergence de nouvelles formes de tourisme : tourisme gratuit, libre choix des horaires, horizons élargis sur le plan géographique, activités sportives, etc. Le tourisme souterrain a dû s’adapter et doit évoluer. C’est la conclusion de l’ouvrage de Vincent Biot, conclusions que ce dernier applique au sein de l’association Séquence Nature, dont il est le délégué, et qui regroupe 29 sites naturels en Rhône-Alpes
Le Tourisme souterrain en France, Vincent Biot, Karstologia Mémoires, numéro 15, 2006 est éditer dans la collection du Laboratoire EDYTEM ( Environnements, ,Dynamiques et Territoire de la Montagne), laboratoire mixte CNRS/Université de Savoie.