Le Syndicat Mixte de Préfiguration du Parc des Baronnies Provençales tenait pendant deux jours un stand lors de la Foire éco-biologique de Nyons (Drôme) qui s’est déroulée les 3 et 4 mai. Cette présence était la première apparition lors d’une foire grand public, du projet de Parc Naturel Régional.
Il y a plus d’une année, la création du Syndicat Mixte de Préfiguration du Futur Parc Naturel Régional des Baronnies, était officialisée par un arrêté préfectoral.
Depuis le syndicat présidé par Hervé Rasclard, maire de Sahune, vice-président chargé des Finances du Conseil général de la Drôme, travaille pour mettre au point le projet de Charte qui doit organiser les grands projets que le Parc devra développer.
36 000 habitants
Le projet de parc intéresse un territoire de 217 000 hectares, peuplé de 36 000 habitants. Les deux tiers du massif se trouvent dans la Drôme, un tiers dans le département des Hautes Alpes. Le syndicat regroupe 105 communes, fédérées au sein de 8 communautés de communes, et 14 communes non fédérées. Il comprend sept villes portes, Dieulefit, Montélimar, Grignan ( Drôme), Vaison-la-Romaine et Valréas (Vaucluse) Veynes et Sisteron dans les Hautes Alpes.
Le syndicat installé à Sahune, sur la vallée de l’Eygues, a réussi à mobiliser autour de plusieurs thèmes débattus en commission, environ 500 habitants.
La mobilisation satisfait Lionel Tardy, directeur du syndicat mixte et Gilberte Bremond, directrice adjointe, secrétaire générale du Syndicat.
Pression touristique forte
Les commissions travaillent sur les grands défis qui se présentent devant le parc : un développement harmonieux du territoire, un soutien à l’agriculture confrontée à une pression foncière très forte, de la part d’acheteurs extérieurs, en particuliers étrangers, venant d’Europe du Nord. Des acheteurs démantèlent des exploitations agricoles en achetant des bâtiments d’habitations déserts dix mois par ans, des installations touristiques comme certains campings, fonctionnement en circuit fermé, avec des propriétaires, des gestionnaires, des clients par exemple hollandais, qui en font guère « tourner le commerce local ».
L’objectif des élus et du futur parc n’est pas de se fermer à l’apport que représente le tourisme, ou même de refuser l’installation durable de personnes d’autres pays. L’objectif est de réguler cet héliotropisme ( attraction exercée par le soleil) pour éviter une hausse des prix trop importante.
Le Parc devrait aussi soutenir des initiatives en faveur de la valorisation des productions locales. L’agriculture des Baronnies connait des conditions difficiles, mais elle peut faire de cet environnement rude, un atout de qualité, par rapport aux productions de la vallée du Rhône, plus faciles à évacuer, mais moins marquées.
La transformation peut-être avec une coopération avec un CFPPA drômois, la vente directe, les circuits courts, une marque parc aideraient la promotion de ces produits. Le futur Parc devait aussi soutenir des initiatives en faveur de l’éco-construction.
Face à ces défis et face à une mobilisation croissante, les oppositions semblent marginales. Certes ici, et là, dans les vignes ou des vergers, quelques panneaux « Non au Parc », veulent exprimer un refus de la future structure. Hervé Mariton, député maire de Crest, ville porte du Parc du Vercors n’est pas favorable au futur second parc du département, à côté du Vercors dont Crest est ville porte. Mais les oppositions politiques ponctuelles, en Drôme, ne devrait pas retarder le projet.
Pour en savoir plus sur le projet de Parc, on peut consulter le site du Syndicat Mixte pour la Préfiguration du Parc Naturel Région : www.baronnies-provencales.fr
