L’épisode de pollution qui touche les trois quarts de la France a commencé le 3 décembre. Si les Préfectures ont relayé les alertes, l’Etat a tardé à réagir au niveau central, alors que les trois quarts du pays sont touchés par un phénomène récurrent en cas de températures basses.
Les préfectures ont déclenché des mesures de réduction de vitesse pour lesquelles, les contrôles habituels et les radars sont sensés assurer une réduction des flux. Mais la Préfecture du Rhône ne publie toujours pas d’information sur le bilan des contrôles. Les amendes sont aussi tellement dissuasives que les conducteurs restent indifférents.
Du côté des collectivités, les élus qui peuvent prendre des arrêtés destinés à réduire la vitesse sur les voies municipales ou départementales, n’ont pas fait savoir qu’ils prenaient des mesures.
Parkings gratuits
La circulation automobile risque pourtant de redoubler en cette période de fin d’année, où les déplacements se multiplient pour réaliser des achats. Le centre commercial de Confluence à Lyon a décidé d’offrir trois heures de stationnement gratuit à tout acheteur pour remplir des allées de magasins plutôt désertées en temps de crise économique. Le stationnement gratuit est devenu un argument publicitaire. Il est valable pour les visiteurs occasionnels du quartier comme pour les personnes qui ytravaillent qui ont reçu cette offre et ne sont donc pas incitées à utiliser les transports en commun. Confluence était pourtant vanté comme quartier exemplaire! Fort heureusement le SYTRAL met en place des services renforcés pour réduire les emboutaillages et les émissions polluantes.
Un impact sanitaire non pris compte
L’impact sanitaire de la pollution atmosphérique n’a pas encore été appréhendé à sa juste mesure, malgré les mises en garde de l’Agence Internationale pour la recherche sur le cancer, malgré les études qui montrent l’impact sur les maladies, sur la mortalité.
L’Etat et les collectivités ne prennent pas non sérieusement en compte l’impact sur des populations précises. La pollution actuelle, qui stagne, touche particulièrement les habitants des secteurs situés près des axes de circulation. Les personnes qui vivent le long des axes ( boulevard périphérique, autoroute A 7, etc.) sont donc plus que jamais soumises à une pollution délétère.