A l’issue du colloque national « Notre santé dépend-elle de la biodiversité ? » organisé par Humanité et Biodiversité, le Conseil régional de Rhône-Alpes, VetAgro Sup, les organisateurs ont adopté plusieurs recommandations.
Après une journée de tables rondes et d’ateliers techniques, et une journée davantage publique, les organisateurs ont adressé au Gouvernement et aux parlementaires des recommandations pour réduire les risques pouvant provenir de la faune et de la flore, notamment sauvage.
Les signataires de la déclaration finale demandent le développement de la recherche interdisciplinaire sur les liens entre santé humaine, santé animale et végétale, et biodiversité. Ils veulent “une gestion et une gouvernance des crises sanitaires, qui soit assises scientifiquement et de façon transparentes, notamment pour celles liées aux zoonoses.”
Ils demandent au niveau des territoires, des cartographies des pathologies liées à des facteurs environnementaux et des cartographies de l’état des habitats naturels et des écosystèmes de ces territoires, ainsi que les services qu’ils fournissent.
Former les professionnels
Parmi les recommandations, figure une meilleure formation des professionnels à la compréhension des liens entre santé et biodiversité. Médecins et vétérinaires, devraient être sensibilisés aux conséquences des soins sur l’environnement.
Une recommandation vise la réduction des pollutions et contaminations qui favorisent la résistance aux anti-infectieux, en particulier la consommation d’antibiotiques à usage vétérinaire et celle d’antiseptiques en milieu hospitalier et industriel.
Il faut réduire les risques liés aux pesticides en interdisant les cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques certains (CMR1A) et en réduisant les CMR probables (CMR1B), tout en encadrant mieux leur utilisation par la séparation du conseil et de la vente liée aux pesticides.
Les médicaments devraient être totalement soumis au Règlement européen « Reach », et un indice classant les médicaments en fonction de leur toxicité devrait être créé, tel que cela existe en Suède.
Ces recommandations seront présentées lors de la prochaine Conférence environnementale nationale de l’automne 2014, et nous invitons le gouvernement à les décliner dans la feuille de route pour la transition écologique de 2015.
1 Avec le soutien du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, de l’Agence de l’eau
Rhône-Méditerranée-Corse, de l’Agence Régionale de Santé de Rhône-Alpes, sous l’égide de l’Organisation
mondiale des épizooties, en liaison avec l’Organisation Mondiale de la Santé, en présence d’une représentante
du Secrétariat Exécutif de la Convention sur la Diversité Biologique et avec la mobilisation de nombreux
chercheurs, en particulier des Universités de Lyon.
