Lyon a accueilli pendant plusieurs jours des rencontres scientifiques, des expositions, des visites autour de la rose. Chargée de valeurs symboliques, esthétiques, la rose est aussi un formidable terrain d’exploration pour la botanique, la biologie des plantes et la génétique.
La rose est la fleur coupée la plus appréciée pour présenter un bouquet, c’est la fleur la plus chargée de symboles dans notre culture européenne. Le rosier est l’arbuste le plus planté par les jardiniers amateurs ou par les services d’espaces verts. Le rose, et les rosiers sont un énorme marché, sur lequel l’horticulture française perd des places.
La rose est aussi un formidable champ d’investigation génétique, comme l’ont rappelé ce vendredi les intervenants du colloque scientifique ” Roses, mettez vous au parfum”, organisée au palais des Congrès de Lyon par la Société Nationale d’Horticulture de France.
L’intérêt culturel et esthétique pour la rose, a poussé d’abord les botanistes à la connaitre, à la décrire. Puis les jardiniers et obtenteurs ont depuis deux siècles joué sur la palette de caractères offerte par le génome de la fleur. Curieux, patients, poussé par le goût de l’innovation, la recherche de la beauté, les obtenteurs ont déployé la palette des techniques de sélection traditionnelle pour obtenir des fleurs toujours plus originales. Ils ont hybridé des variétés de l’espèce, qui réunir des caractères intéressants: des architectures adaptées aux besoins, des fleurs plus parfumées, des pétales aux formes infiniment variées, aux nuances innombrables.
L’intérêt esthétique pour la rose a été intégré par les soyeux lyonnais dont les dessinateurs avaient besoin de modèles. C’est ainsi que Lyon a été hérité d’une collection de rose donnée par l’impératrice Joséphine de Beauharnais.
Les manipulations génétiques ont été au cœur d’une horticulture de la région lyonnaise qui a fait de Lyon la capitale mondiale de la rose Le Rhône et l’Isère figurent parmi les principaux départements français producteurs de rosiers.
Cette spécialité régionale a justifié aussi des travaux sur la génétique de la plante. Le Laboratoire Reproduction et Développement des plantes ( Ecole Normale Supérieure de Lyon/ INRA/CNRS/Lyon) a mené des recherche sur les caractères génétiques, qui façonne la forme des pétales, déclenche la production de parfum, règle la sénescence c’est à dure la capacité que les roses coupées ont ou on de résister après avoir été coupée.
Les travaux de génétiques de la rose, se poursuivre. » Les quelque 35 000 gènes de la rose sont presque tous connus et publiés, et nous explorons l’activité génétique en dehors des gènes. » explique Mohammed Bendahmane, qui dirige une des équipe du laboratoire Reproduction et développement des plantes. Les effets de gènes sont identifiés. On connait leur rôle dans le développement de l’arbuste, dans la résistance à telle ou telle maladie.
http://www.ens-lyon.eu/recherche/laboratoire-de-reproduction-et-developpement-des-plantes-umr-5667-81870.kjsp
