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Lignes à Grande Vitesse : les projets POCL et Rhin-Rhône probablement abandonnés

La SNCF a décidé ces dernières semaines l’abandon de deux projets de Lignes à Grande Vitesse : Paris Orléans Clermont Lyon et Rhin-Rhône.

Les effets de la réforme ferroviaire adoptée par le Parlement ne tardent pas à se faire sentir. La réforme crée trois établissements liés: la SNCF, qui deviendra établissement de tête, et deux établissements, SNCF Réseaux pour les infrastructures et SNCF Mobilité pour le transport ouvert à la concurrence.

Le but est de gérer d’une manière plus rationnelle un système à bout de souffle à plusieurs égards: LGV à la rentabilité incertaine, réseau classique à moderniser et à sécuriser, TGV à leur apogée, Trains d’Equilibre des Territoires à la recherche d’un nouveau souffle, TER onéreux pour les Région.

Il y a deux ans le rapport Duron a préconisé de mettre de l’ordre dans les priorités pour tenir compte des contraintes financières de la nation et de la rentabilité envisageable. L’abandon de POCL par le futur groupe, annoncé par le quotidien les Echos il y a quelques semaines,  après le report au delà de 2030, contraindra à étudier des solutions pour quand même améliorer la desserte Paris-Clermont-Ferrand et de là les dessertes vers d’autres villes d’Auvergne.

La LGV Rhin-Rhône, avait elle du plomb dans l’aile depuis longtemps. Certes Rhône-Alpes veut être mieux reliée à l’Allemagne, à l’Alsace, au nord de la Suisse. Et réciproquement. La Franche Comté souhaite être aussi désenclavée.

Thierry Zettel, qui fut pendant près d’un quart de siècle le secrétaire général de l’association Trans Europe TGV Rhin-Rhône créée par Jean-Pierre Chevènement, rappelle que ” dans l’ombre du sénateur du Territoire de Belfort, il a oeuvré pour que la Franche-Comté ait enfin son TGV. “Le terme est symbolique: avoir “son TGV”.

Le fait qu’elle puisse le perdre le met hors de lui : « C’est clairement le début d’une campagne de déstabilisation, avec la volonté de couper l’herbe sous le pied à tous ceux qui veulent porter le projet à son terme. Notre TGV est tronqué, la branche Est notamment n’est pas totalement terminée et nous ne bénéficions pas des temps de parcours normaux. Les dessertes du Rhin-Rhône devant être renégociées en 2015, la SNCF ne voudra jamais en rajouter, alors qu’elles sont déjà insuffisantes. Pire, elle fait preuve de malhonnêteté en lançant un tel ballon d’essai au coeur de l’été, afin de placer le TGV Rhin-Rhône en mauvaise posture. Il faut dire qu’il a toujours été sur la sellette ».

Thierry Zettel poursuit : « La suppression de la totalité de la ligne telle qu’elle est envisagée, en termes d’exploitation, est un scénario insupportable. On ne peut que s’inquiéter d’une telle perspective alors que le frein est mis sur la deuxième phase du projet et que le TGV-Est va bientôt relier Paris à Bâle, avec un temps de transport comparable au Rhin-Rhône. Il faut d’ailleurs noter que la gare de Lyon à Paris, est saturée alors que la gare de l’Est ne l’est pas… ».

C’est une nouvelle vision du rôle du rail qui se dessine, dans laquelle l’Etat entend reprendre la main en définissant le schéma national ferroviaire.

michel.deprost@enviscope.com

 

 

 

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