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Et s’il fallait privilégier l’immobilité ?

Et si nous faisions fausse route en privilégiant à tout prix, et à priori la mobilité ? C’est l’idée qui m’est venue en écoutant ce matin Jérémie Almosni, responsable des questions de mobilité à l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie. Je n’attribuerai pas à ce spécialiste toutes les idées que je déroule, mais la question de la mobilité ou de l’immobilité mérite d’être posée.

Michel Deprost - Enviscope.com

Depuis des décennies la mobilité a été décuplée. La technique l’a permis. La mobilité plus facile, moins onéreuse, a façonné nos sociétés, en entraînant une explosion de la consommation d’énergie. La mobilité est devenue un mode de consommation, un mode de vie, un impératif, social, économique, une source de différenciation. La mobilité à tout prix.

Mais ne faut-il pas remettre en cause la mobilité conçue comme un besoin incompressible, sans alternative?  Ne faut-il pas regarder la mobilité sous tous les angles, en voir la face positive, choisie, mais aussi la face négative, imposée, subie, et les externalités de toutes sortes qui en découlent ?

La mobilité, ce sont en effet, au delà de l’énergie, des infrastructures, de l’encombrement, et du temps consommé, parfois perdu.  Il faut donc en arriver à une mobilité choisie, et raisonnable, rendue possible par un autre aménagement du territoire et des activités.

Un jour sans doute, plus tôt qu’on ne le pense, les véhicules électriques et autonomes permettront de voyager sans conduire. Mais resteront les problèmes d’encombrement, de stationnement.

Il faut donc sans doute repenser la distribution harmonieuse des zones d’activités, des zones d’habitat, des zones de loisirs, etc. Sans doute faut-il aller vers les équilibres auxquels pense Emmanuel  François, fondateur de Smart Building Alliance, des unités territoriales qui apportent dans des périmètres à taille humaine, toutes les réponses à la vie quotidienne.

C’est en partant de cette approche rénovée que doivent penser les élus des territoires des métropoles de Lyon et de Saint-Etienne, en ne cherchant pas à priori à développer une mobilité qui n’est qu’un aimant vers le coeur le plus riche.

S’il faut répondre à la demande de mobilité, il faut aussi fixer un cap à l’augmentation de l’offre en repensant l’aménagement, l’implantation des activités, de l’industrie du logement… Personne ne peut se satisfaire de la migration quotidienne des milliers de Stéphanois vers Lyon, au prix d’heures de fatigue et de stress.

L’abandon du projet d’A 45 est un défi qui doit permettre d’inventer une autre géographie gagnants-gagnants entre tous les territoires du pôle métropolitain qui est le pivot d’Auvergne-Rhône-Alpes. En promettant moins de mobilité subie et plus d’immobilité choisie…

michel.deprost@enviscope.com

 

 

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