Chezery-Forens, Lelex, Mijoux: trois villages, mille habitants en tout, s’étagent de l’aval à l’amont de la Valserine, torrent descendu de la Haute Chaine du Jura qui rejoint le Rhône sur sa rive droite, à Bellegarde sur Valserine.
Cet hiver, comme presque tous les hivers, la vallée est recouverte de neige et les sommets, qui dominent l’Ain et le Léman autour du Crêt de la Neige (1720 mètres d’altitude) ont revêtu leur manteau polaire.
Les Monts Jura, sont un paradis familial pour skieurs, fondeurs, mateurs de luge et de raquette. Mais depuis quelques semaines, la grogne s’est emparé des habitants de Mijoux, et d’abord du premier d’entre eux, Jean-Yves Lapeyrere, Maire de cette commune de 400 âmes, près des sources de la rivière.
Une structure éloignée
La colère du premier magistrat et de ses administrés visent la gestion du domaine skiable de la Haute Chaine, en particulier celui de la commune de Mijoux. “ Les domaine skiable est géré par le syndicat Mixte Monts Jura, dans lequel le Conseil général de l’Ain est majoritaire, aux côtés de la Communauté de Communes de . Le poids de notre commune est devenu minoritaire dans une structure gérée par des gens qui sont de plus en plus éloignés du terrain. Le Syndicat Monts Jura ne paie même pas la taxe sur le foncier bâti pour les installations qu’il possède sur le terrain de la commune de Mijoux ” explique Jean-Yves Lapeyrere.
Plus de remontées mécaniques à Mijoux
La colère des villageois de Mijoux a débordé il y a quelques semaines lorsque Monts Jura a décidé d’arrêter les télésièges du domaine de la commune. “ Ils nous ont dit que cela n’était plus rentable. L’absence de télésiège a provioqué le mécontentement des touristes qui avaient réservé, qui sont venus à l’Office du Tourisme et en Mairie. C’est le résultat d’une politique de Mont Jura qui a décidé de privilégier l’activité à la journée, au détriment des séjours” se plaint Jean Yves Lapeyrere.
Pour l’élu de la haute vallée, le tourisme est en péril dans ce coin de montagne où l’accueil, l’hotellerie, la restauration, les remontées mécaniques et les prestations aux vacanciers représentent presque la totalité des emplois. Ici, l’agriculture et l’élevage ont reculé, les commerces chancellent. ” Mont Jura ne recherche que le tourisme à la journée, la clientèle régionale, les skieurs du pays de Gex, alors que nous avons un potentiel de séjour” explique Jean-Yves Lapeyrere.
Pour alerter sur le déclin de la vallée, Jean-Yves Lapereyre a actionné des signaux d’alarme: vers le Comité département du Tourisme de l’Ain, le Conseil général, la Préfecture, en vain. Une pétition a été mise en ligne et mercredi 23, les habitants de Mijoux devraient bloquer le col de la Faucille pour exprimer leur besoin de vivre de la neige.
