Milan 2015: Bocuse et les chefs en pionniers de l’alimentation saine

Qualité de la nourriture, innovation, circuits courts, valorisation des produits locaux, cuisine faite maison: à sa sa manière, Paul Bocuse a ouvert la voie à l’alimentation de qualité, l’un des thèmes de l’Exposition Universelle de Milan. Le chef français a été célébré lors de la journée Rhône-Alpes sur le pavillon France.

Diner de gala en l’honneur de Paul Bocuse, ce jeudi au dernier étage du Pavillon France sur l’Expo Milan 2015, dans le cadre de la journée de la Région Rhône-Alpes organisée par Rhône-Alpes Tourisme (1) .

Au menu, la Soupe VGE créée par le chef lyonnais qui fête cette année sa troisième étoile Michelin acquise il y a cinquante ans, mais aussi poulet de Bresse aux morilles, fromage de Saint-Marcellin ( Isère) et gâteau inspiré du pâtissier lyonnais Maurice Bernachon. L’apéritif a permis de découvrir un condrieu produit par des vignerons des coteaux de Vienne qui ont remis en culture sur la rive gauche du fleuve, des parcelles tombées en friche. Les autres vins fournis par le Comité Régional viticole de Rhône-Alpes viennent de terroirs  régionaux : Hermitage Blanc, Moulin à Vent, Saint Jean de la Porte, dernier crue de Savoie en remontant la vallée de l’Isère, et  vin pétillant de  Cerdon dans l’Ain.

Tout cela peut sembler éloigné du propos de l’Expo 2015. ” Nourrir la planète”. On n’alimentera pas neuf milliards d’hommes en 2050 avec des truffes et des morilles. Cherchons quand même la substantifique moelle dans ce message qui n’est pas un hymne à l’élitisme. Paul Bocuse, comme Régis Marcon, qui a signé le déjeuner du lendemain,  sont des hommes de terrain, de terroirs, de territoires.  Adulés par les grands de ce monde, ils cultivent parfois leur jardin et sont alliés de petits producteurs. Ils sont les pionniers des circuits courts.

Derrière la célébration de “Monsieur Paul” devenu pape c’est une philosophie qui s’énonce. Il y a un demi-siècle, le chef de Collonges au Mont d’Or, a fait partie de deux qui révolutionnaient la cuisine et valorisaient les produits frais. Dans un cocorico très lyonnais, le chef proclamait Lyon  ” garde manger” de la France.

Une cuisine de qualité au quotidien

Cette bonne cuisine risquerait d’être réservée à une clientèle de privilégiés. L’un des enjeux agricoles et sanitaires actuels, c’est de diffuser une cuisine quotidienne de qualité, dans des sociétés où le temps est rare. l’enjeu est de rendre cette cuisine, au delà du décorum du service et des arts de la table, accessible.

Sur le Pavillon France, la parti a été pris de mettre une cuisine de qualité à la portée d’un aussi grand nombre possible de visiteurs. Les menus sont proposés à 35 euros alors que les pavillons d’autres pays frôlent plutôt les cinquante euros, rappelle Alain Berger, commissaire du Pavillon France.

michel.deprost@enviscope.com

1) Article rédigé dans le cadre d’un voyage de presse organisé par le Comité Régional du Tourisme de Rhône-Alpes.

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