LES EFFETS SANITAIRES ET
ENVIRONNEMENTAUX DES
POLLUANTS ATMOSPHÉRIQUES
L’enjeu sanitaire est de taille. A titre d’exemple, le
programme CAFE (Clean Air For Europe) de la
commission européenne a estimé qu’en France
en 2000, 42 000 décès par an étaient en relation
avec l’exposition chronique aux PM2,5 d’origine
anthropique (à l’origine des maladies cardiovasculaires,
respiratoires, voire de cancers).
D’après l’avis de l’AFSSET du 23 mars 2009
relatif aux particules dans l’air ambiant, l’impact
sanitaire prépondérant à l’échelle nationale est dû
aux expositions répétées à des niveaux modérés
de particules dans l’air, et qu’il existe aussi un
effet sans seuil, c’est à dire qu’on ne peut
observer un seuil de concentration en particules
en deçà duquel aucun effet sanitaire ne serait
constaté.
Le projet Aphekom, coordonné par l’Institut de
veille sanitaire (InVS) et mené dans 12 pays
européens a rendu public en mars 2011 les
résultats sur les impacts sanitaires de la pollution
atmosphérique en Europe et conclut que :
– diminuer davantage les niveaux de particules
fines dans l’air des villes européennes
entraînerait un bénéfice non négligeable en
termes d’augmentation de l’espérance de vie et
de réduction des coûts pour la santé ;
– habiter à proximité du trafic routier augmente
sensiblement la morbidité attribuable à la
pollution atmosphérique.
A titre d’exemple, cette étude montre que la perte
d’espérance de vie associée à un niveau de
concentrations de particules fines supérieur au
seuil de l’OMS (fixé à 10 μg/m3) pour les
personnes âgées de plus de 30 ans et plus est
estimée à 5,8 mois à Paris, 7,5 mois à Marseille,
5 mois à Bordeaux. En comparaison, la ville
étudiée où la perte d’espérance de vie est la plus
importante est Bucarest, en Roumanie, avec près
de 2 ans. A l’opposé, les villes où l’on est le
moins impacté sont Dublin en Irlande et
Stockholm, en Suède, avec respectivement 0,4 et
0 mois de perte d’espérance de vie.
Les impacts de la pollution atmosphérique sur des
éléments sensibles de l’environnement tels que les
écosystèmes ou les matériaux ne sont pas non
plus à négliger. La pollution de l’air peut diminuer
la croissance des végétaux et altérer les
écosystèmes aquatiques. Les composés de l’azote
dans l’air contribuent également à l’eutrophisation
des écosystèmes et les dépôts de certains
polluants (métaux lourds par exemple) pouvant
conduire à une contamination de la chaîne
alimentaire. L’ozone a également un impact
notable sur la baisse des rendements des cultures.Chaque année, la qualité de l’air dépend des quantités de polluants ou de précurseurs émis dans l’air et des conditions météorologiques qui peuvent influer sur les concentrations, soit par la limitation de la dispersion dans les couches atmosphériques, soit en favorisant la fabrication de certains polluants à partir des précurseurs.
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