La forêt couvre 60 % du territoire du parc naturel régional. Variées dans leur histoire et leur composition, les forêts du Parc nécessitent une connaissance fine des arbres et de chaque situation locale. Des sapinières subalpines du Mézenc aux chênaies vertes méditerranéennes de Malbosc, la diversité écologique des Monts d’Ardèche constitue une véritable richesse de ce territoire. En altitude, la neige, le vent, le froid constituent dans certains cas des facteurs limitant ; au sud, la sècheresse estivale et le risque incendie doivent être pris en compte. Pour classer ces forêts selon les conditions naturelles du milieu, les professionnels utilisent la démarche dite des « stations forestière » : en fonction de la disponibilité en eau, de la richesse du sol, de l’altitude… vont être différenciées plusieurs stations forestières.
François Chifflet, chargé des forêts au PNR explique que la démarche des stations forestières a déjà utilisée pour identifier les paysages : saules, frênes, aulnes poussent le long des ruisseaux et caractérisent donc des milieux humides ; la callune et la bruyère marquent souvent des milieux assez secs, des sols pauvres et un climat chaud ; le bas des versants est souvent plus fertile que les crêtes érodées et ventées… »
Pour que les professionnels et les propriétaires forestiers parlent tous le même langage, le Parc propose un guide reposant sur l’identification de 17 « groupes » de stations. A partir de l’observation de la parcelle forestière, un jeu de question/réponse guide l’utilisateur jusqu’à l’identification du groupe. Pour chacun des 17 groupes, une fiche descriptive a été établie ; elle présente des recommandations de gestion tenant compte à la fois de l’amélioration de la fertilité de la station, du comportement des différentes essences et des éléments remarquables de la biodiversité. En complément de ce guide, des formations, de l’initiation au perfectionnement, sont progressivement mises en place par le Parc et ses partenaires.